Les délégué-es de la FSSS élisent leur nouvel exécutif

La  (FSSS–CSN) tenait cette semaine son 43e congrès à Québec. Au terme des travaux, les délégué-es ont élu les membres de l’exécutif.

La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. Le congrès de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN a permis de débattre des grands enjeux touchant le réseau de la santé et des services sociaux et le réseau des services de garde éducatifs. C’est plus de 700 délégué-es provenant de partout au Québec qui ont débattu cette semaine, notamment des impacts de la réforme Barrette sur le personnel et les usagères et usagers et sur les attaques du gouvernement Couillard à notre politique familiale.

Les délégué-es ont aussi élu les membres de leur exécutif :

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Marie-Josée Tremblay, vice-présidente responsable du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires; Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés; Nadine Lambert, secrétaire-trésorière; Jeff Begley, président; Josée Marcotte, vice-présidente responsable du personnel de bureau, des technicien-nes et professionnel-les de l’administration; Guy Laurion, vice-président responsable du personnel paratechnique, des services auxiliaires et métiers; Mélissa Gaouette, vice-présidente responsable des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux. | Photo : Clément Allard

Grève dans le transport interurbain

Une centaine d’employé-es de Lanau-Bus, une division de Keolis, dont les chauffeurs d’autobus, seront en grève à compter de demain matin. Ils souhaitent renouveler leur contrat de travail échu depuis décembre 2014. Ils érigeront une ligne de piquetage devant les installations de Keolis, à Repentigny. Ces salarié-es assurent le transport collectif dans la MRC de l’Assomption , dont des trajets reliant la région au réseau du métro de Montréal, ainsi que sur la ligne 50 reliant Joliette à Montréal. Ils ont rejeté la dernière offre patronale le dimanche 16 octobre, à 98 %. Le 26 septembre, ils avaient voté la grève à 100 %, par scrutin secret.

Au cœur des enjeux de cette négociation, soulignons la question des horaires de travail. Ces travailleuses et ces travailleurs peuvent avoir des horaires comptant jusqu’à trois périodes différentes de travail de 2 h 30 dans une même journée. Parmi les solutions promues par le syndicat, notons l’établissement de blocs minimaux de 3 heures consécutives de travail, ce qui contribuerait à améliorer leur qualité de vie. Les salaires sont également objet de litige. Les employé-es visent un salaire de 25 dollars l’heure, à l’issue de la convention collective. Quelque 28 rencontres ont eu lieu jusqu’à maintenant. Les parties sont accompagnées par une conciliatrice.

 

Les agents de la paix refusent les offres innacceptables

Les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec se sont rassemblés près de l’Assemblée nationale afin de dénoncer les dernières offres patronales ainsi que leurs demandes concernant le régime de retraite. Sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations entre le syndicat des agents de la paix en services correctionnels et Québec piétinent depuis plusieurs semaines.

Venu livrer un important message de solidarité aux centaines d’agents et d’agentes de la paix en services correctionnels réunis à Québec, le président de la CSN, Jacques Létourneau, a déclaré que « derrière les portes closes des centres de détention du Québec, des milliers de personnes travaillent dans des conditions souvent très difficiles. Il faut que le gouvernement comprenne que le sous-financement de nos services correctionnels a des effets directs sur les conditions dans lesquelles les agents et agentes exercent leur métier. Surpopulation, manque d’effectif, désuétude des établissements, manque de formation, pour tout ça, ce sont les travailleurs et travailleuses de première ligne qui écopent ».

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Alors que les négociations, qui ont débuté à l’automne 2015, se déroulaient relativement bien, le Conseil du trésor est venu mettre du sable dans l’engrenage. « Le dépôt des offres du Conseil du trésor en matière salariale et ses demandes relatives au régime de retraite ont entraîné colère et frustration chez les membres, c’est irrespectueux et méprisant », a dénoncé Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ (FEESP–CSN), soit la formation obligatoire des agents, les offres salariales du Conseil du trésor, les demandes sur le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Pour Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN : « Le Conseil du trésor ne nous offre même pas ce qu’il a convenu avec le secteur public, comme si nous étions moins importants à ses yeux. En plus, il ose s’attaquer à notre régime de retraite, commun avec les cadres des services correctionnels ainsi que les salarié-es de Pinel, alors qu’il est en bonne santé et que nous avons négocié de nouveaux paramètres en 2012. Pour couronner le tout, certaines des propositions de l’employeur viennent carrément précariser le statut de plusieurs d’entre nous. Si le gouvernement croit faire des économies de bouts de chandelles sur notre dos, il va vite voir que nous ne nous laisserons pas faire aussi facilement. »

Les agents et agentes de la paix en services correctionnels qui participaient à la manifestation ont également reçu Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN, qui a rappelé l’importance de leur travail dans un contexte régional. « Les centres de détention sont présents dans plusieurs régions. À Québec, nous avons constaté dans les dernières semaines l’état insalubre et désuet des lieux. Malgré cela, ici comme ailleurs, vous continuez à faire votre travail qui consiste à assurer la sécurité du public, et vous le faites bien. La population vous en est reconnaissante et vous pouvez compter sur la solidarité du conseil central dans votre lutte. »

À propos
Le SAPSCQ (FEESP–CSN) est le syndicat de tous les agents et agentes de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Grève imminente pour les employés de Keolis Canada – Division Lanau Bus

Les employé-es étaient réunis en assemblée générale le dimanche 16 octobre dernier pour prendre position sur l’offre «  globale et finale  » du comité de négociation patronal. « La dernière proposition de l’employeur ne correspondait pas du tout à nos objectifs de négociation. C’est donc sans surprise que l’offre a été rejetée à 98 % par les membres présents à l’assemblée. Nous avons essayé de l’éviter le plus longtemps possible, mais nous n’avons plus le choix. Keolis – division Lanau Bus devra faire face à une grève de ses employé‑es qui sont gonflés à bloc ! » a déclaré Yvon Bérubé, président du Syndicat des employé‑es de Lanau Bus (CSN). Conformément aux dispositions du Code du travail, un avis de grève a été envoyé à l’employeur et au ministère du Travail en date du 17 octobre. La grève générale illimitée débutera donc le 27 octobre à 4 h du matin, et ce, jusqu’à l’obtention d’une entente de principe satisfaisante pour le comité de négociation syndical.

Au cœur du litige : les horaires de travail
Un des irritants majeurs pour les conductrices et conducteurs d’autobus est la confection des horaires de travail. Ils doivent présentement effectuer leur travail sur une période qui peut s’étaler jusqu’à 14 ou 16 heures, selon la durée de la semaine de travail. De plus, les horaires journaliers sont généralement composés de deux ou trois quarts de travail. Parfois, ces blocs sont seulement d’une durée de 2 heures et demie consécutives. Tout cela peut faire en sorte que les travailleuses et travailleurs doivent passer leur journée entière sur les lieux du travail sans être rémunérés pour les temps d’attente entre les quarts de travail. « La qualité de vie des conducteurs est grandement affectée par ces horaires interminables et l’employeur a accusé une fin de non-recevoir à nos demandes sur cet enjeu. Comment peut-on s’occuper de notre famille avec un horaire qui s’étale de 4 h du matin à 19 h ou encore de 10 h à 23 h? se questionne M. Bérubé.

La balle est dans le camp de l’employeur
Après avoir consulté les états financiers de Keolis – division Lanau Bus, le syndicat sait que l’entreprise a une marge de manœuvre pour bonifier son offre. En effet, cette filiale de Keolis Canada est en pleine croissance et le syndicat n’a rien trouvé qui pourrait laisser présager une baisse de revenu à court terme pour l’entreprise. « L’employeur a la capacité d’améliorer la qualité de vie et les conditions de travail de ses employé-es. La balle est dans son camp, il doit nous convoquer dès maintenant à la table de négociation et si nous travaillons fort de part et d’autre, il est encore possible d’en arriver à un règlement avant le déclenchement de la grève », a ajouté Nathalie Arguin, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui était présente à l’assemblée.

À propos de la CSN
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière rassemble près de 14 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé. Pour sa part, le Syndicat des employé-es de Lanau Bus (CSN) représente plus de 100 membres travaillant pour l’entreprise Keolis Canada –Division Lanau Bus et effectuant le transport intermunicipal au sein du RTCR (Réseau de transport collectif régional de la MRC de l’Assomption) et du Conseil régional de transport de Lanaudière (CTRL).

 

La Ville de Grande-Rivière refuse d’appliquer le projet de loi 110 s’il est adopté

C’est avec enthousiasme que le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) accueille la résolution votée à la Ville de Grande-Rivière hier soir lors de l’assemblée du conseil municipal, qui demande au gouvernement Couillard de respecter l’autonomie des municipalités en matière de négociation et de relations de travail dans le contexte du projet de loi 110.

L’assemblée mensuelle du conseil municipal a adopté une résolution identique à celle votée à la Ville de Sorel-Tracy le 3 octobre, qui dénonce le projet de loi 110 pour son attaque au droit de négociation collective. Pour le président du CCGIM–CSN, Jacques Mimeault, « cette résolution est une bonne nouvelle. Il est clair en ce moment que les maires des municipalités évaluent pleinement les conséquences d’une telle loi. Je ne peux qu’inviter les maires des autres municipalités à emboîter le pas afin de conserver leur autonomie et laisser la place au droit fondamental de négocier. Nous saluons cette décision ».

Du côté du Syndicat des employés municipaux de Grande-Rivière, Jean-Yves Boutin, trésorier, se dit heureux de cette résolution qui défend le droit fondamental de négocier. « Nous sommes contents de cette résolution et cela augure bien pour nos prochaines négociations qui auront lieu en 2017. Lors de nos négociations antérieures, nous n’avons jamais eu de grève et nos relations ont toujours été bonnes ». Jean-Yves Boutin estime que la présente campagne de la CSN porte ses fruits.

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), note une opposition grandissante au PL 110 parmi les élu-es municipaux partout au Québec. D’autres villes ont également exprimé leur opposition au projet de loi, incluant Mont-Joli et Amqui dans le Bas-Saint-Laurent, Rouyn-Noranda et Ville-Marie en Abitibi-Témiscamingue, de même que Shawinigan et la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau en Outaouais.

« Le projet de loi 110 est un cadeau politique des libéraux aux maires des grandes villes comme Montréal et Québec, déclare Yvon Godin. Toutefois, pour les élu-es des villes de petite et moyenne taille au Québec, le PL 110 est un cadeau empoisonné qui les privera de leur autonomie. Nous invitons tous les maires, ainsi que les employeurs au secteur de transport municipal, à prendre la pleine mesure de ce projet de loi. »

 

À propos

Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur du transport, la FEESP défend plus de 4600 membres et dans le secteur municipal, près de 6300.

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) regroupe plus de 4500 travailleuses et travailleurs dans 77 syndicats des secteurs privé et public. La CSN compte plus de 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité aux quatre coins du Québec.

La FEESP et le Conseil central de Lanaudière rencontrent la vice-première ministre du Québec

Alors que la ministre responsable de la région de Lanaudière, Lise Thériault, était de passage à Joliette le lundi 3 octobre, des représentant-es de la CSN l’ont rencontré afin de lui faire part de leurs critiques à l’endroit du projet de loi 110, Loi concernant le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal. Les trois porte-paroles présents à cette rencontre tenue au Château Joliette étaient Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN ainsi que Benoit Coutu, président du Syndicat des employés municipaux de St-Gabriel–CSN.

Madame Thériault s’est montrée à l’écoute et a pris bonne note des nombreux griefs que les trois représentants syndicaux lui démontraient. « Le projet de loi 110 pave une voie de contournement au droit de libre négociation, a expliqué Yvon Godin. La possibilité de nommer un mandataire spécial qui pourrait recommander au gouvernement l’adoption de conditions de travail est une ingérence inacceptable au droit fondamental de négociation. »

Outre la possibilité pour le gouvernement de décréter les conditions de travail des employés municipaux et des sociétés de transport, d’autres aspects du PL 110 ont été discutés avec la ministre Thériault. Parmi eux : l’insuffisance du délai de négociation imposé, les compressions de 1,2 milliard $ sur quatre ans, des transferts fiscaux aux municipalités ainsi que les restrictions sévères imposées au droit de grève.

« On ne comprend pas la pertinence de ce projet de loi, a déclaré Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. Depuis 2000, dans plus de 96 % des cas, nous arrivons à trouver une entente avec les employeurs sans conflit de travail. Plutôt que d’harmoniser les relations de travail, ce projet de loi risque de les envenimer puisque notre droit à la libre négociation sera bafoué! ».

La FEESP salue la décision de Sorel-Tracy

Le vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), Yvon Godin, ne peut que se réjouir et prendre acte de la résolution adoptée hier soir à l’unanimité par le conseil municipal de Sorel-Tracy. « Nous ne cessons de le répéter sur toutes les tribunes, au cours des dernières années à la FEESP–CSN, 96 % des conventions collectives de ce secteur ont été conclues sans exercer la grève. Alors, pourquoi créer un régime d’exception dans ce cas ? »

Le conseil municipal de Sorel-Tracy a adopté hier soir une résolution qui informe le ministre Coiteux que, de son point de vue, l’adoption du projet de loi no 110 (PL110) par l’Assemblée nationale nuirait au droit fondamental de négocier, causer un déséquilibre entre les parties en matière de relations de travail et aurait des répercussions négatives sur le climat et les relations de travail dans le secteur municipal. Il demande au gouvernement du Québec de laisser aux municipalités leur pleine autonomie pour fixer les conditions de travail de leurs employés. Il informe le gouvernement du Québec qu’il n’entend pas recourir à l’application d’une telle loi si elle est adoptée tel qu’elle a été rédigée et, finalement, il demande au gouvernement du Québec de modifier le PL110 de manière à donner aux municipalités le pouvoir de se soustraire de l’application de la loi pour qu’elles puissent négocier librement avec les associations syndicales qui représentent leurs employés.

Une invitation aux autres municipalités
La présidente du Conseil central de la Montéregie (CSN), Annette Herbeuval, invite les autres municipalités à emboiter le pas à Sorel-Tracy. « Nous invitons les représentants municipaux de la Montéregie et ailleurs au Québec à faire preuve d’ouverture à l’égard des travailleuses et des travailleurs municipaux en rejetant le marteau antidémocratique qu’est le projet de loi 110. Je salue les efforts du maire et du conseil municipal de Sorel-Tracy pour leurs efforts de démontrer du respect aux gens qui fournissent des services à la population. »

Le vice-président de la région de Sorel-Tracy du Conseil central de la Montéregie (CSN), Éric Lalancette, a aussi applaudi le geste du conseil municipal. « C’est une excellente nouvelle pour préserver les bonnes relations de travail qui existe entre Sorel-Tracy et ses employé-es et un exemple pour les autres villes, déclare Éric Lalancette. Comme dans toute bonne relation, c’est par la communication, des discussions et des négociations qu’elles se créent et non par l’imposition de mesures. »

Le président du syndicat de la centaine d’employé-es municipaux de la ville de Sorel-Tracy (CSN), François Martin, est plus que satisfait de la décision du conseil municipal. « Nous avons interpelé le conseil municipal en juin pour les sensibiliser au danger que représente le PL110 pour la qualité des relations de travail dans notre ville et pour le droit fondamental de négocier, a-t-il déclaré. On a vraiment pas besoin de ça pour s’entendre ! »

Pour Yvon Godin, la décision prise hier soir par le conseil municipal de Sorel-Tracy est un signe que la division s’installe et que les villes font le constat que ce projet de loi va créer plus de tension que d’harmonie. Il souligne au passage que Sorel-Tracy n’est pas seule, c’est aussi le cas de Mont-Joli et d’Amqui dans le Bas-Saint-Laurent, de même que Shawinigan et la MRC de la Vallée de la Gatineau en Outaouais qui ne soutiennent pas ce projet de loi.

Le projet de loi est actuellement en lecture en commission parlementaire et il est encore temps pour les villes de manifester leur opposition. « J’en appelle au courage politique des conseils municipaux pour leur demander de suivre l’exemple de Sorel-Tracy et des autres municipalités qui ont agi de même. C’est maintenant qu’il faut le faire pour faire reculer ce gouvernement », conclut Yvon Godin.

Entente historique entre le SCFP et la FEESP pour défendre les employés municipaux et du transport terrestre

Alors que vient de s’écouler la première semaine de l’étude sur le projet de loi 110 à l’Assemblée nationale du Québec, projet de loi qui vise à imposer un nouveau cadre de négociation dans le secteur municipal et le secteur du transport terrestre, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN) considèrent que le gouvernement veut créer deux classes de travailleurs, ceux qui peuvent négocier librement leurs conditions de travail et ceux pour qui on veut créer un régime d’exception sans précédent au pays.

Devant cette attaque historique, les deux organisations syndicales ont décidé de poser un geste tout aussi historique pour mieux défendre les employés municipaux et du transport terrestre qu’elles représentent. Un protocole de non-maraudage a été signé ce midi entre le SCFP et la FEESP–CSN qui à eux seuls représentent la majorité des employés municipaux et du transport terrestre du Québec.

« Devant cette attaque historique du gouvernement, nos deux organisations ont choisi une riposte à la hauteur de l’attaque du gouvernement. Nous allons consacrer toutes nos énergies à défendre nos membres », a déclaré Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN.

Les deux organisations syndicales dénoncent le manque de transparence du gouvernement dans ce dossier. Déjà plusieurs signes ne mentent pas quant à l’opacité du processus.

Tout d’abord, le Gouvernement refuse de déposer l’ensemble de ses amendements pour permettre aux parlementaires de faire correctement l’analyse d’un projet de loi qui met en cause des droits fondamentaux.
De plus, le refus des parlementaires libéraux d’entendre les représentants de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) inquiète au plus haut point les leaders syndicaux.

Il faut se rappeler que tout l’argumentaire du gouvernement libéral sur la nécessité d’une telle loi repose sur un supposé écart de 39 % entre les employés municipaux et ceux du gouvernement du Québec, supposé écart tiré d’une étude de l’Institut de la statistique du Québec.

« Il y a des choses qui ne tournent pas rond. Cette semaine, à l’Assemblée nationale, on a entendu un parlementaire admettre que la loi sur les régimes de retraite dans les secteurs du municipal et du transport terrestre avait été adoptée sur de fausses données quant à l’ampleur du déficit des régimes de retraite. Ce parlementaire a même admis que le SCFP avait eu raison et qu’il aurait probablement pris des décisions différentes. C’est scandaleux ! Malgré cela, le gouvernement s’apprête à faire une autre erreur », a affirmé Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.

Le manque de transparence se traduit également par l’absence de la ministre du Travail alors que ce projet de loi vise à modifier tout un pan du Code du travail québécois. Ce projet de loi nous ramène à l’époque du régime Duplessis où la politisation des relations de travail primait sur les droits les plus fondamentaux des travailleurs, ce qui a conduit à des conflits majeurs.

Le SCFP et la FEESP–CSN font appel au Gouvernement pour que des solutions soient apportées pour éviter un déséquilibre historique et préserver la paix industrielle dans les secteurs du municipal et du transport terrestre.

Le personnel de soutien : présent partout, pour tous

Dans toutes les régions du Québec, on célèbre aujourd’hui la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. C’est sous le thème Le personnel de soutien : présent partout, pour tous, que se tiendront les activités de la 18e édition de cette journée, instaurée en 1999 par des syndicats de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Par ce nouveau thème, la FEESP–CSN souhaite rappeler que quotidiennement des milliers de femmes et d’hommes sont à pied d’œuvre pour effectuer des milliers de tâches essentielles au bon fonctionnement des milieux scolaires, collégiaux et universitaires du Québec.

Cette journée spéciale se veut habituellement une occasion de souligner, de façon festive, la rigueur, la compétence et l’engagement des employé-es de soutien du réseau de l’éducation. Malgré les mesures d’austérité budgétaire du gouvernement libéral, le personnel de soutien multiplie les efforts pour maintenir et offrir des services de qualité à la population étudiante et aux autres membres du personnel. Ce sont ces valeurs que la fédération souligne par une série de tuiles sur ses pages Facebook chaque journée de cette semaine.

« Avec les compressions récurrentes, tout le personnel des établissements d’éducation vit dans l’inquiétude. La pression sur les travailleuses et les travailleurs, déjà surchargés, devient intenable. Dans ce contexte, il est impératif de rappeler que les membres du personnel de soutien constituent une ressource indispensable à la réussite éducative des élèves », affirme Sylvie Tremblay, vice-présidente trésorière de la FEESP.

Les employé-es de soutien en éducation sont omniprésents tout au long du parcours scolaire. De l’administration à l’entretien des bâtiments, en passant par l’organisation scolaire et les services de garde, ils occupent des emplois variés et agissent comme personnes-ressources tant auprès des enseignants et enseignantes que des élèves.

« Le gouvernement nous interpelle sur les gains de productivité à réaliser dans les réseaux publics. Du côté du soutien en éducation, la réponse passe entre autres par la reconnaissance de l’expertise de celles et ceux qui sont sur le terrain au quotidien. Au cours des dernières années, la FEESP a répertorié plusieurs expériences de sous-traitance de services offerts dans les établissements d’éducation. Après avoir analysé les résultats de ces expériences, nous pouvons affirmer que la sous-traitance chez nous mène à une augmentation des coûts des services et une perte d’efficience », ajoute Sylvie Tremblay.

À propos
La FEESP–CSN représente près de 30 000 membres dans 33 commissions scolaires, près de 4000 membres dans 34 cégeps, plus de 200 membres œuvrant dans les établissements d’enseignement privés et environ 700 membres à l’Université Concordia. Ces travailleuses et ces travailleurs œuvrent dans trois secteurs d’activité distincts, soit les secteurs administratif, technique et ouvrier. Ils sont présents à l’accueil, à la bibliothèque, dans l’adaptation scolaire, dans les services de garde, en entretien ménager, etc.

La Fédération des employées et employés de services publics–CSN regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 60 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic.

Les travailleuses des CPE manifestent devant le ministère de la Famille

Les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Montréal et de Laval manifestent à l’heure actuelle devant le ministère de la Famille afin de dénoncer l’intention du gouvernement Couillard de maintenir sa décision d’imposer des compressions de 74 M$ le 1er avril 2017. Il faut rappeler que le gouvernement avait déjà effectué une première coupe de 46 M$ en 2014.

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Photo : Michel Giroux

« Ces attaques au réseau des CPE ont un impact direct sur les services donnés aux enfants, s’indigne Nathalie Fontaine, porte-parole du Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN. Les compressions font mal : des activités pour les enfants sont annulées, le matériel éducatif réduit et le temps de planification diminué. Ce ne sont que quelques exemples des conséquences des coupes », se désole la représentante syndicale, qui estime que depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement libéral prend fait et cause pour les garderies privées, aux dépens du réseau public.

Le rassemblement est aussi l’occasion pour les travailleuses de rappeler qu’elles sont également atteintes par ces compressions. Plusieurs directions de CPE ont aboli ou fusionné des postes, remanié des horaires et coupé dans la formation continue, entre autres.

«Alors que nous entrons dans une phase importante pour le renouvellement de nos conventions collectives, qui sont échues depuis un an et demi déjà, les travailleuses sont inquiètes. Vraisemblablement, ce gouvernement ne considère pas les enfants comme une priorité. Investir dans les CPE doit être vu comme un investissement, non pas une dépense ! Il faut que le gouvernement reconnaisse l’engagement, le savoir-faire et le professionnalisme des travailleuses et travailleurs en CPE, et nous souhaitons qu’il entende nos demandes », conclut madame Fontaine.

Photo : Michel Giroux
Photo : Michel Giroux

Précisons que les demandes syndicales ont été déposées en juin dernier auprès des représentants patronaux. Entre autres, on souhaite obtenir les mêmes augmentations salariales consenties au secteur public, une hausse de la participation des employeurs au régime d’assurance collective et une harmonisation des conditions de travail dans tout le réseau.

À propos

Le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN représente environ 160 installations de CPE et quelque 3000 travailleuses et travailleurs. Le CCMM–CSN regroupe près de 106 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Photo : Michel Giroux
Photo : Michel Giroux

 

Une reforme néfaste

La CSN présentera aujourd’hui en commission parlementaire son mémoire sur le projet de loi 105, Loi modifiant la Loi sur l’instruction publique. Il s’agit d’une seconde consultation en moins d’un an de la part du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx. «Nous avions salué le retrait  du projet de loi 86 sur la gouvernance des commissions scolaires. Malheureusement, le ministre  y va d’une autre réforme de structures avec le projet de loi no 105», déplore Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

La CSN craint que la réforme n’engendre une confusion des rôles entre la commission scolaire et l’école. «La modification aux règles budgétaires permettant le versement des enveloppes directement aux établissements nous préoccupe. Cela risque de brouiller les frontières du partage de responsabilités entre les commissions scolaires et les établissements. De plus, la démonstration voulant que les enveloppes versées directement aux établissements offrent plus d’équité et répondent davantage aux besoins des élèves reste à faire», souligne Véronique De Sève.

Photo : Clément Allard
Photo : Clément Allard

Autre sujet de préoccupation, le ministre pourrait  émettre des directives à une commission scolaire portant sur son administration, son organisation, son fonctionnement ou ses actions. «On risque de basculer dans la microgestion ministérielle. De plus, ces directives permettraient de compléter ou de préciser les règles budgétaires. Or, la possibilité de modifier les règles budgétaires en cours d’année scolaire, alors que la répartition des ressources et des budgets des commissions scolaires et des établissements d’enseignement est déjà établie, n’est pas souhaitable», ajoute la vice-présidente de la CSN.

Le projet de loi précise par ailleurs qu’une commission scolaire doit accomplir sa mission en respectant le principe de subsidiarité et dans une perspective de soutien envers les établissements d’enseignement.

«Nous sommes d’accord avec cette idée de soutien aux établissements. Toutefois, la subsidiarité imposée par le projet de loi 105 est inadmissible. Nous redoutons que cet ajout puisse servir de levier à ceux qui, à défaut d’obtenir l’abolition des commissions scolaires, exigent une réduction importante de leurs responsabilités. De plus,  le principe de subsidiarité pourrait engendrer une décentralisation de l’embauche du personnel et des tâches administratives  encore plus importante et très variable d’une commission scolaire à l’autre et d’un établissement à l’autre», explique Sylvie Tremblay, vice-présidente-trésorière de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Photo : Clément Allard
Photo : Clément Allard

Cela dit, le projet de loi compte quelques points intéressants, notamment le droit de vote accordé aux commissaires représentant les parents. La CSN salue en outre le maintien des élections scolaires et du Conseil des commissaires. «La consultation du printemps dernier aura permis d’illustrer l’importance de l’élection des commissaires au suffrage universel. Néanmoins, l’enjeu du faible taux de participation aux élections scolaires demeure. Il faudra mettre en place des mesures pour favoriser l’exercice du droit vote.»

La CSN demeure malgré tout sceptique quant à l’utilité de ce projet de loi. « En abandonnant le projet de loi 86, le gouvernement a démontré une certaine écoute, que nous saluons. Cela dit, le projet de loi 105 aurait dû porter sur le développement d’une vision rassembleuse et sur la mise en œuvre de moyens pour la réussite de tous les élèves plutôt que sur le fonctionnement des commissions scolaires et des établissements d’enseignement. Bref, le projet de loi 105 nous distrait des véritables enjeux, notamment la réussite des élèves, la lutte au décrochage scolaire, le système d’éducation à deux vitesses pour ne nommer que ceux-ci. Il pourrait même compromettre la résolution des nombreux problèmes du réseau scolaire », de conclure Véronique De Sève.

Une mobilisation syndicale à l’Hôtel de Ville de St-Lin-Laurentides

Les employé-es municipaux lancent une campagne d’action un peu partout au Québec afin de marquer la reprise des travaux à l’Assemblée nationale. Dans plusieurs municipalités de Lanaudière, ils poseront des panneaux aux couleurs de la campagne « Défendons le droit fondamental de négocier » autour de leurs lieux de travail au courant de la journée.

Pour la vice-présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de St-Lin-Laurentides, Denise Tétrault, « nous agissons afin d’exprimer notre colère et notre refus d’être relégués au statut de travailleuses et travailleurs de second rang au Québec. » C’est en effet ce qui résulterait du projet de loi 110 déposé par le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux, si ce projet est adopté tel quel.

« Le Conseil central de Lanaudière-CSN soutiendra les syndicats de la région. « Nous allons nous battre jusqu’à la fin, déclare Francine Ranger, présidente du conseil central. Toute la population sera interpellée, ainsi que nos élu-es municipaux et nos député-es de l’Assemblée nationale. Nous voulons livrer le message que c’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits de cette façon brutale et discriminatoire », de conclure la présidente du conseil central.

L’action coordonnée d’aujourd’hui marque le début d’une importante mobilisation cet automne afin de contrer l’adoption du projet de loi. Ces activités s’intensifieront au cours des semaines à venir.

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« Le PL 110 est une attaque sans précédent contre une partie de la main-d’œuvre québécoise, commente le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Yvon Godin. S’il est adopté à l’Assemblée nationale cet automne, des milliers de travailleuses et travailleurs verront leur droit fondamental de négocier bafoué, voire éliminé par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. Il s’agit de discrimination législative pour fins politiques des libéraux, et c’est odieux ! »

Une mobilisation syndicale à l’Hôtel de ville de Port-Cartier et à la MRC Haute Côte-Nord

Les employé-es municipaux lancent une campagne d’action un peu partout au Québec afin de marquer la reprise des travaux à l’Assemblée nationale. À Port-Cartier et à Les Escoumins, ils poseront des panneaux aux couleurs de la campagne « Défendons le droit fondamental de négocier » autour de leurs lieux de travail lors d’un piquetage symbolique au courant de la journée.

Pour les présidents du Syndicat national des employés de la Ville de Port-Cartier (FEESP–CSN) et du Syndicat de la MRC de la Haute Côte-Nord (FEESP–CSN), messieurs Nelson Coulombe et François Fortin, « nous agissons afin d’exprimer notre colère et notre refus d’être relégués au statut de travailleuses et travailleurs de second rang au Québec. » C’est en effet ce qui résulterait du projet de loi 110 déposé par le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux, si ce projet est adopté tel quel.

Le Conseil central Côte-Nord soutiendra les syndicats de la région. « Nous allons nous battre jusqu’à la fin, déclare Guillaume Tremblay, toute la population sera interpellée, ainsi que nos élu-es municipaux et nos député-es de l’Assemblée nationale. Nous voulons livrer le message que c’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits de cette façon brutale et discriminatoire », de conclure le président du conseil central.

L’action coordonnée d’aujourd’hui marque le début d’une importante mobilisation cet automne afin de contrer l’adoption du projet de loi. Ces activités s’intensifieront au cours des semaines à venir.

« Le PL 110 est une attaque sans précédent contre une partie de la main-d’oeuvre québécoise, commente le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. S’il est adopté à l’Assemblée nationale cet automne, des milliers de travailleuses et travailleurs verront leur droit fondamental de négocier bafoué, voire éliminé par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. Il s’agit de discrimination
législative pour fins politiques des libéraux, et c’est odieux ! »

Une mobilisation partout au Québec pour défendre le droit de négocier

Plus de 160 syndicats CSN d’employé-es des secteurs municipal et transport participent en ce 20 septembre à une action autour de leurs lieux de travail un peu partout au Québec afin de marquer la reprise des travaux à l’Assemblée nationale.

Tout au long de la journée, les membres des syndicats poseront des panneaux exprimant leur colère et leur refus d’être relégués au statut de travailleuses et travailleurs de seconde classe au Québec par le gouvernement Couillard, ce qui résulterait du projet de loi 110 déposé le 10 juin dernier par le ministre des Affaires municipales de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux.

Voyez pourquoi cette mobilisation est indispensable.

« Le PL 110 est une attaque sans précédent contre une partie de la main-d’œuvre québécoise, commente le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. S’il est adopté à l’Assemblée nationale cet automne, des milliers de travailleuses et travailleurs verront leur droit fondamental de négocier bafoué, voire éliminé par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. Il s’agit de discrimination législative pour fins politiques des libéraux, et c’est odieux ! »

L’action coordonnée d’aujourd’hui marque le début d’une importante mobilisation. Cet automne, afin de contrer l’adoption du projet de loi, les syndicats seront appelés à voter un plan d’mobilisation qui vise une intensification des actions au cours des semaines à venir.

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Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics, Yvon Godin (centre), s’adresse aux médias ce matin devant l’Hôtel de ville de Montréal. À gauche : Dominique Daigneault, présidente du Conseil central de Montréal métropolitain; et a droit, Luc St-Hilaire, président du Syndicat du transport de Montréal – CSN.

« Nous allons nous battre jusqu’à la fin. Nous interpellerons la population, ainsi que nos élu-es municipaux et nos député-es locaux. Nous voulons livrer le message que c’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits de cette façon brutale et discriminatoire », déclare Yvon Godin, le vice-président de la FEESP et responsable politique du secteur municipal.

La vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, rappelle que le droit à une réelle négociation est garanti par la Charte des droits et libertés tel que l’a édicté la Cour Suprême.

« Nos membres sont fiers de leur travail, qu’ils font pour la population, ajoute Francine Lévesque. Il faut briser l’idée qu’ils ne sont que des gras dur. Ces militantes et militants défendent le droit de tout le monde d’être syndiqué, d’améliorer les conditions de travail et de vie, et pour ce faire, de négocier librement. Leur lutte, c’est la lutte de chaque personne qui œuvre au Québec – pour préserver le droit fondamental de négocier. »

Le Conseil central de Lanaudière se mobilise pour préserver le modèle québécois

Près de 500 personnes se sont présentées au parc Antonio Barrette le samedi 10 septembre pour participer à une activité de sensibilisation et de mobilisation organisée par le Conseil central de Lanaudière-CSN. Ces centaines de parents et de citoyens ont tenu à montrer leur mécontentement en ce qui a trait aux hausses de tarifs ainsi qu’aux importantes compressions dans le réseau des services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial et en secteur scolaire.

Les personnes présentes ont été invitées à signer des cartes postales visant à dénoncer les attaques envers le réseau des services de garde éducatif, dans le cadre de la campagne Un réseau qui fait grandir menée depuis février dernier par la CSN. Elles seront remises dans les prochains jours, ainsi que des milliers d’autres de partout au Québec, au premier ministre Couillard. « Lorsqu’on demande aux gens de signer cette carte postale, on s’aperçoit rapidement qu’il y a de la grogne dans la population. Les familles appuient sans réserve nos revendications et sont fières de poser un geste concret pour défendre nos services de garde à contribution réduite », a lancé Caroline Caron, vice-présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

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Des hausses de tarifs que les familles ne peuvent pas se permettre

Depuis des années, le réseau des services de garde éducatifs a été mis à rude épreuve. C’est encore plus vrai aujourd’hui en raison des politiques d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard. « Notre réseau en est un qui fait grandir et qui favorise l’égalité des chances, son modèle est envié. Malheureusement, les acquis des 20 dernières années sont remis en cause, dont le caractère universel et l’accessibilité aux services de garde dans les CPE, en milieu familial et en milieu scolaire qui sont de plus en plus menacés par les politiques du gouvernement Couillard », dénonce Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CCL-CSN).

Plus précisément, en CPE et en milieu familial régi, la contribution parentale est passée à un maximum de 20 $ en 2015, notamment en raison de la modulation des tarifs selon le revenu familial. En milieu scolaire, la contribution est passée durant la même période de 7 $ à 8 $. C’est sans compter que le gouvernement a procédé depuis le 1er janvier dernier à l’indexation de tous les tarifs, entraînant des hausses chaque année. Le Conseil central de Lanaudière-CSN déplore que les sommes dégagées pour ces hausses n’ont pas été réinvesties dans le réseau qui a plutôt subi des compressions de l’ordre de 441,5 millions de dollars depuis 2006, selon le recensement fait par l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).

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Les services de garde : un outil d’accessibilité au marché du travail pour les femmes

« Il faut se rappeler que nous nous étions donné les moyens collectivement de nous doter de services de garde éducatifs et de qualité pour nos enfants, explique David Deschatelets, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Des milliers de femmes ont ainsi pu accéder au marché du travail ». Rappelons qu’en plus de permettre aux enfants de familles défavorisés d’avoir accès à un service de garde éducatif de qualité et à faible coût, le modèle de service de garde québécois devait aussi avoir pour objectif de permettre à plus de femmes d’intégrer le marché du travail. Effectivement, la mise en place des Centres de la petite enfance (CPE) aurait, à elle seule, permis à plus de 70 000 femmes d’occuper un emploi. « Aujourd’hui, le Parti libéral a décidé, sans consultation publique et en tassant tout le monde sur son passage, de sabrer dans les subventions et d’augmenter la contribution des parents. Ces derniers n’ont alors pas d’autre choix que de se tourner vers le secteur privé ou bien qu’un des deux parents reste à la maison. Femme au foyer et homme au travail, comme société, veut-on vraiment revenir aux années 60 ? » a conclu M. Deschatelets.

À propos de la CSN

La FSSS–CSN représente plus de 130 000 membres au Québec, dont 10 500 travailleuses et travailleurs en CPE ainsi que 3200 responsables d’un service de garde en milieu familial reconnu. La FEESP–CSN compte environ 60 000 membres, dont plus de 8000 travailleuses et travailleurs dans les services de garde en milieu scolaire. Dans la région, le Conseil central de Lanaudière-CSN rassemble près de 14 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

 

 

Mobilisation partout dans la province et manifestation à Québec

En colère, des employé-es du secteur municipal et des transports publics de partout dans la province ont exprimé leur profond sentiment d’injustice devant les locaux du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire à Québec, ce midi.

Pour les syndicats, le projet de loi 110 sur la négociation collective des employé-es municipaux, défendu par le ministre Martin Coiteux, est une attaque frontale contre le droit de négocier. Il apparaît comme une porte ouverte à l’adoption de lois spéciales pour décréter les conditions de travail des salarié-es syndiqués du secteur municipal, dans un contexte de paix industrielle entre les municipalités et leurs employé-es.

« C’est comme si le gouvernement utilisait un bâton de baseball pour tuer une mouche. Dans les faits, depuis l’an 2000, plus de 96 % des conventions collectives des syndicats affiliés à la CSN ont été négociées sans grève, ni conflit de travail. La paix règne au sein des municipalités, rappelle Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Alors, pourquoi Martin Coiteux choisit-il de rompre cette paix de manière brutale ? »

PL 110 : un retour dans le passé

PL 110 modifierait le Code du travail pour imposer des conventions collectives d’une durée de cinq ans, réduirait la période de négociation à 120 jours maximum, limiterait le droit de grève à quatre mois, et surtout, permettrait au gouvernement de décréter les conditions de travail dans les municipalités.

« C’est carrément un régime d’exception qui nous ramène des décennies en arrière. Un déséquilibre majeur dans le rapport de force, au détriment des employé-es. Il brimerait les droits fondamentaux de négociation, pourtant garantis aux autres travailleuses et travailleurs, partout au Québec », ajoute Denis Savard, président du Secteur municipal à la FEESP–CSN.

Plusieurs élus municipaux sont très réceptifs à notre message. Ils comprennent que le pacte fiscal conclu avec Québec est un cadeau empoisonné. En échange de PL 110, le gouvernement Couillard impose aux municipalités des coupes de 300 millions de dollars par année, pour un total de 1,2 milliard de dollars. Ces compressions feront très mal aux petites municipalités, où le personnel est déjà réduit au minimum.

« À terme, il en va de la qualité des services offerts aux citoyens dans les municipalités et aux usagers des transports collectifs. Il en va aussi de la paix dans les relations de travail dans le monde municipal », prévient Luc St-Hilaire, président du Secteur transport à la FEESP–CSN.

Plan de mobilisation

En ce mercredi, les délégués de la fédération sont réunis à Québec pour mettre en place un plan de mobilisation afin de faire entendre raison au ministre Coiteux. Notamment, les employé-es visés par PL 110 sillonneront la province, informeront leur entourage afin de consolider les appuis et recueilleront leur signature.

La FEESP–CSN sera présente partout afin d’appuyer les membres des syndicats municipaux pour mener cette bataille contre une loi qui constitue une autre pièce dans un ensemble d’attaques contre le mouvement syndical.

À propos

Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic.

Fermeture de l’installation Minime du CPE Mini-fée de Montréal-Nord

Une action du Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval (STCPEM) a lieu aujourd’hui dans le cadre de la mobilisation pour la sauvegarde du réseau, alors que l’installation Minime du CPE Mini-fée ferme définitivement ses portes. Rappelons que la direction du CPE avait informé les parents et les salarié-es à la fin du mois de mai 2016 de leur intention de fermer les 18 places, dont 10 places en pouponnière pour les 0-18 mois, dans la foulée des compressions budgétaires imposées par le gouvernement.

L’ensemble du réseau des services de garde éducatifs en CPE, en milieu familial ou en milieu scolaire est soumis à une pression accrue en raison des dernières compressions budgétaires imposées par le gouvernement Couillard. La CSN déplore que ce soit les enfants qui subissent les effets de ces coupes draconiennes. Pour Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, « il est évident qu’à terme, c’est l’intégrité du réseau qui souffrira de ces décisions politiques hautement contestables. Alors qu’il a fallu de longues années pour mettre en place un service efficace et apprécié, les libéraux saccagent le réseau en quelques mois seulement. »

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Montréal-Nord, quartier défavorisé comptant un grand nombre de familles monoparentales, nécessiterait davantage de ressources. « Cette fermeture affaiblit le tissu social. Elle laissera des traces dans ce quartier qui voit les gens relever de nombreux défis. Quel message est transmis à la population locale? Les services pour vos tout-petits sont moins importants que les colonnes de chiffres », déplore Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM–CSN).

Du côté de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS–CSN), on rappelle que sous les gouvernements libéraux, c’est le marché privé qui a connu un essor sans précédent. « Alors qu’il coupe dans le réseau des CPE, le gouvernement offre encore une fois au privé un accès facile aux coffres de l’État sans aucune garantie de qualité ni contrôle des dépenses. Depuis l’élection du gouvernement Charest en 2003, les garderies non subventionnées ont connu une croissance de plus de 3300 % et de seulement 46 % pour les CPE », dénonce Luc Bastien, vice-président de la FSSS-CSN.

Le STCPEML se désole que les salarié-es de l’installation Minime fassent les frais des politiques d’austérité du gouvernement. « Il n’y a pas de sécurité d’emploi dans notre milieu, rappelle Carole Leroux, trésorière du syndicat, ces travailleuses vont devoir reprendre la recherche d’emploi et s’inscrire sur des listes de rappel. »

La CSN demande le retrait du projet de loi 110

Intervenant à la Commission de l’aménagement du territoire ce midi, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) demande le retrait du projet de loi 110 sur le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal.

« Avec ce canon législatif, le PL110 mettrait en péril l’équilibre des forces dans ce secteur, dénaturerait les relations de travail et brimerait le droit de négocier des travailleuses et des travailleurs des municipalités, dénonce le président de la CSN, Jacques Létourneau. Le gouvernement Couillard n’a absolument aucun motif d’agir ainsi. »

Arguant « équilibrer le rapport de forces » entre les municipalités et leurs salariés, le gouvernement s’apprête plutôt à saboter les relations de travail dans ce secteur. En outre, il favoriserait outrancièrement les municipalités et renforcerait les pouvoirs du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) dans le domaine des négociations collectives, où il ne détient aucune expertise, en créant un régime d’exception au Code du travail. En effet, le MAMOT se substituerait au ministère du Travail sur les questions de supervision des processus de négociation et d’arbitrage, le plaçant clairement en conflit d’intérêts en faveur des municipalités.

Contraintes à la libre négociation
En fait, sous le couvert d’une loi voulant faciliter le règlement des différends, le PL110 ouvre une voie de contournement à la libre négociation et au droit d’association en limitant dans le temps les pourparlers, en définissant certains paramètres et en donnant le mandat au ministère de nommer un « mandataire spécial » qui, à la suite du rapport qu’il déposerait, pourrait conduire le gouvernement à imposer les conditions de travail. Or, la mission du MAMOT touche l’administration et le développement des municipalités, donc l’intérêt de ces dernières et non ceux des travailleuses et des travailleurs.

« Or, rien ne justifie d’agir ainsi, déplore le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Denis Marcoux. Lors des négociations dans les municipalités, l’exception est le conflit de travail. Depuis l’an 2000, plus de 539 conventions collectives ont été signées par les 118 syndicats CSN et seulement 19 l’ont été à la suite d’une grève. On peut donc parler de paix industrielle, contrairement aux scénarios catastrophes clamés en chœur par certains représentants des villes et du gouvernement. »

Droit de grève bafoué
En plus de la menace de nommer un « mandataire spécial » en cas de grève, le PL110 prévoit l’imposition d’un médiateur après 120 jours de négociation, sans pouvoir de convocation péremptoire des parties. Ainsi, plutôt que de laisser libre cours à la négociation, le projet de loi introduit un tiers qui ne détiendrait ni l’expertise ni les connaissances du milieu de travail aussi bien que celles et ceux qui y œuvrent au quotidien, mais qui aurait un impact déterminant sur leurs conditions de travail. Et c’est le ministère qui, à la demande de l’une des parties, nommerait le mandataire en question. Le pouvoir du MAMOT dans la négociation serait alors déterminant, puisque la voie serait ouverte pour imposer les conditions de travail.

« Quel intérêt auraient ainsi les représentants municipaux à négocier sérieusement avec un tel délai et l’impossibilité pour les syndiqué-es d’exercer leur droit de grève, pourtant reconnu par la Cour suprême du Canada ?, questionne Jacques Létourneau. Les employé-es municipaux négocieraient avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête et le processus de négociation perdrait beaucoup de crédibilité. »

La CSN estime que si le droit de lock-out et l’imposition des conditions de travail ont été refusés aux municipalités, elles ont tout de même finalement atteint leurs objectifs.

Avec la Loi sur la gestion et le contrôle des effectifs des ministères, des organismes et des réseaux du secteur public ainsi que des sociétés d’État (loi 15), qui a causé des reculs importants à la rémunération des travailleuses et des travailleurs, ces derniers se verraient de nouveau frappés avec le PL110 qui déséquilibrerait le rapport de force en faveur des employeurs et qui imposerait un tel carcan au processus de négociation que leur droit de négocier s’en trouverait nié.

ISQ : une méthodologie incomplète
Une étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), qui a établi que les personnes œuvrant dans ce secteur auraient une rémunération globale de 39,5 % plus élevée que celles œuvrant dans la fonction publique québécoise, est à l’origine de la perception de déséquilibre qui jouerait en faveur des salarié-es municipaux.

Selon la CSN, la méthode de calcul de l’ISQ est hautement contestable puisqu’elle écarte pas moins de 96 % de l’ensemble des municipalités, soit celles qui comptent moins de 25 000 habitants. Il a pourtant déjà été démontré par l’ISQ lui-même que les employé-es de ces dernières bénéficiaient d’une rémunération inférieure à celle qu’offraient les plus grandes municipalités. De plus, plusieurs emplois ont été exclus de cette comparaison parce qu’ils n’ont pas d’équivalent dans le privé. Finalement, la CSN estime qu’il faudrait plutôt dire que 16,9 % des employés de l’administration publique québécoise ont un retard salarial de 18,8 % et qu’il existe un écart de rémunération globale de 39,5 % avec un pourcentage inconnu d’employés des municipalités de plus de 25 000 habitants.

« Certains maires ont fait preuve de beaucoup d’opportunisme en prétextant cette étude de l’ISQ qui a peu à voir avec la réalité », dénonce Denis Marcoux.

À propos
La CSN représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans près de 2000 syndicats de tous les secteurs d’activité, dont 11 200 dans les municipalités membres de 188 syndicats affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).