Les trois syndicats en grève font front uni

En assemblée générale jeudi dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont adopté une résolution à l’unanimité qui les rassemblent désormais en front uni face au propriétaire des trois entreprises. Les trois unités négocient donc ensemble et un règlement satisfaisant et adopté par les trois syndicats mettra fin aux trois conflits.

« En grève générale illimitée depuis le 11 novembre, les négociations des trois syndicats piétinent depuis trop longtemps. Les dernières offres patronales ne sont toujours pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Nous réitérons que l’employeur a reçu plus de 30 % de bonification de ses contrats depuis 2021-2022 et que pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes doit servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Groupe Gaudreault est propriétaire et exploitant des trois entreprises en grève qui touchent le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin.

« Rappelons que dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R.M., renchérit Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Si le Groupe Gaudreault veut attirer et retenir ses chauffeuses et ses chauffeurs et mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. Avec ce front uni, le règlement devra être accepté par les trois syndicats pour être valide. »

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Mont-Tremblant: le syndicat annonce une grève dans les services municipaux le 25 novembre

Des membres du Syndicat représentant les cols blancs, les cols bleus de même que les employés des installations sportives se sont présentés à l’assemblée du Conseil municipal le lundi 11 novembre dernier. À cette occasion, Kuang Selao, président du syndicat, a rappelé aux dirigeants municipaux les revendications des employés et l’importance que les représentants de la ville fassent preuve d’ouverture pour éviter l’escalade et le recours à la grève pour faire avancer les négociations. La rencontre de négociation suivante du 13 novembre, en présence d’un conciliateur, n’a toutefois pas été suffisante pour conclure à une avancée. « La négociation achoppe sur des revendications financières que nous considérons pleinement justifiées, explique Kuang Selao. Depuis la dernière convention, signée avant la Covid, les employés de la ville ont vu leur pouvoir d’achat diminué de façon importante. Nos demandes visent particulièrement à réduire cet écart et à obtenir la parité avec les cadres en ce qui concerne les avantages du fonds de retraite. Une contre-offre syndicale a été déposée pour parvenir à un règlement. ».

 « Les employés de la ville de Mont-Tremblant peuvent compter sur notre appui et sur celui des syndicats de la région, soutient Chantal Maillé, présidente du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN). Le syndicat a fait de nombreux efforts lors de ces négociations, c’est au tour de l’employeur de faire des pas. Faire la grève est un moyen de dernier recours et l’objectif n’étant pas de pénaliser la population, nous aspirons tous à un règlement le plus rapidement possible, mais il devra être équitable. »

Du côté de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), Josée Dubé, vice-présidente responsable du secteur municipal, renchérit : « Les revendications des travailleurs de la ville de Mont-Tremblant n’ont rien d’excentrique. La ville ne cache pas son développement constant et est même reconnue comme étant la troisième ville touristique au Québec. Les dirigeants doivent veiller à ce que celles et ceux qui offrent des services à la population, contribuant ainsi à ce succès, aient des conditions de travail à la hauteur de cette réputation. »

Dans les circonstances, et comme les municipalités sont assujetties au maintien des services essentiels pour assurer la sécurité du public, le syndicat a fait parvenir au ministère du Travail un avis de grève devant être exercée le 25 novembre prochain, à moins d’un revirement à la table de négociation. Rappelons que le Syndicat dispose d’un mandat de grève de 5 jours adopté à 94%.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Mont-Tremblant (CSN) représente plus de 160 cols blancs, cols bleus et employés aux installations sportives à Mont-Tremblant. Il est affilié au Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN), à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Trois grèves déclenchées dans le transport scolaire

Ce lundi 11 novembre 2024 au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transcollin–CSN, le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères–CSN et le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Gaudreault–CSN ont tous déclenché une grève générale illimitée.

« Pour les trois unités en négociation, les dernières offres patronales ne sont vraiment pas à la hauteur des règlements qui ont récemment été conclus dans la région pour le secteur du transport scolaire, souligne Carole Laplante, présidente du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Tous les contrats des transporteurs québécois ont été bonifiés, dont ceux de l’employeur à plus de 30 % depuis 2021-2022. Le gouvernement a été clair : pour contrer les nombreux bris de service qui laissent des enfants sans transport vers leur école, une part de ces sommes devait servir à verser de meilleurs salaires. »

Le Centre de services scolaire des Samares et le Collège Esther-Blondin sont les deux clients principaux touchés du Groupe Gaudreault, qui est propriétaire et exploitant des trois entreprises en négociation.

« Ce n’est pas normal que les chauffeuses et les chauffeurs soient forcés d’exercer la grève pour obtenir leur juste part. En 2023-2024, sur 32 négociations du secteur dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant des bris de service, exactement ce que nous cherchons à régler, dénonce Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Les employeurs ont reçu l’argent, ils doivent maintenant remettre une part de ces sommes à celles et à ceux qui les enrichissent. »

« Dans Lanaudière, en 2022-2023, avec les nouvelles sommes versées par le gouvernement, ce sont des augmentations totales de 48 % qui ont été consenties aux Autobus Terremont ltée et de 45 % chez Autobus R. M., précise Nathalie Chaput, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Il n’y a donc aucune raison pour que le Groupe Gaudreault ne réponde pas favorablement aux revendications de ses travailleuses et de ses travailleurs, sinon que de s’enrichir sur leur dos. Pour mettre fin aux bris de service, ça prend de bons salaires. »

« Toutes les composantes de la CSN ont soutenu solidement et solidairement tous les syndicats du transport scolaire qui ont décidé démocratiquement d’exercer leur mandat de grève pour aller chercher des conditions de travail à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. Nous serons donc à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent un règlement satisfaisant », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Les trois syndicats regroupent environ 60 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés et 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 84 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Le syndicat des Autobus Laval adopte son nouveau contrat de travail

Réunis en assemblée générale ce 7 novembre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval (STTAL–CSN) ont adopté à 81 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement de la conciliatrice.

« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Le taux horaire maximal pour la conduite des autobus standards passe de 21,93 $ à 28 $ en 2023, pour culminer à 30,30 $ en 2027. Rétroactivement au 1er juillet 2023, ça signifie un maximum de près de 28 % de bonification salariale à la signature et des augmentations cumulatives qui atteignent 38 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail de cinq ans, souligne le président du syndicat, Raynald Auger. La rémunération des voyages spéciaux passe de 28 à 30 %, et nous avons obtenu une banque d’heures de libérations syndicales, à laquelle s’ajoute une bonification des vacances de 8 à 10 % pour les salarié-es les plus anciens. »

« Les travailleuses et les travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. L’obtention de cette nouvelle norme salariale dans notre secteur, sans recourir à la grève cette fois-ci, nous indique que nos revendications sont désormais reconnues par les employeurs », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et de ces conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval–CSN regroupe environ 150 salarié-es. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Couper 350 M$ dans les transports collectifs va nuire au service

Les audits demandés par la ministre Geneviève Guilbault à une firme privée n’amélioreront en rien l’offre de transport en commun, bien au contraire. Les recommandations qui en sortent comportent par ailleurs des éléments clairement antisyndicaux. Encore une fois, le privé milite pour le privé.

« Faire des économies en misant sur la sous-traitance n’est pas une bonne façon de voir les choses. On perdrait de l’expertise et on créerait des problèmes de coordination dans le réseau en n’étant plus maître d’œuvre de toutes ses composantes. La CAQ voulait des emplois de qualité pour les Québécoises et les Québécois, elle ne donne vraiment pas l’exemple », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 La CSN estime qu’il faut mettre tous les moyens en place pour faire augmenter le nombre de déplacements en transport collectif et ainsi stimuler l’économie, faire baisser nos émissions de GES et améliorer la fluidité du transport dans nos villes. Couper les budgets de la façon proposée n’est manifestement pas la bonne voie à emprunter.

« Il ne sert à rien d’investir des milliards dans les transports structurants, comme le REM ou le tramway, sans d’abord s’assurer que le reste du réseau fonctionne de façon optimale. Il faut convaincre les gens de faire le choix du transport collectif avec un réseau à la hauteur de leurs attentes », ajoute la présidente. La CSN estime que le déficit actuel ne devrait pas se régler par des mesures d’austérité sur le dos du transport collectif. « L’argent semble être disponible à coup de milliards quand il s’agit du 3e lien s. Là, on parle de beaucoup moins d’argent et c’est pour assurer du transport collectif dans l’ensemble du Québec », fait valoir Caroline Senneville.

Antisyndical

Les recommandations issues des audits semblent vouloir s’attaquer à des contrats de travail qui ont été négociés de bonne foi par les deux partis, et ce, depuis des années.

« C’est encore le même vieux disque des experts du privé: tous les torts reposeraient sur la rigidité syndicale. Les chauffeuses, les chauffeurs et le personnel d’entretien sont des spécialistes de leur domaine, ils ont une expertise et offrent un service de qualité. S’attaquer aux travailleuses et aux travailleurs, c’est s’attaquer à une compétence développée depuis longtemps et la donner “gratuitement” au privé. C’est irresponsable », explique Simon-Mathieu Malenfant, vice-président-trésorier de la FEESP–CSN. Ce dernier précise que les économies potentielles restent à démontrer: « Au Québec, les sociétés de transport collectif sont déjà gérées de façon efficace. Ajouter le privé dans l’équation gonflerait la facture et fragiliserait le service. »

Insuffisant

 Non seulement les moyens proposés pour tenter d’économiser 350 M$ causeraient un tort important aux transports collectifs, mais en plus cela représente moins de la moitié des déficits actuels combinés de toutes les sociétés de transport.  « La seule solution viable, c’est d’investir dans le transport collectif et de faire tourner la roue dans le bon sens », conclut la présidente de la CSN.

 À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle compte 20 syndicats et plus de 5 000 membres dans le transport en commun.

Pour information

 Thierry Larivière, conseiller aux communications de la CSN

514 966-4380

thierry.lariviere@csn.qc.ca

 

Neuf heures de grève pour obtenir une entente de principe

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du STT du Relais routier du KM 381-CSN, affiliés au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec-CSN et à la Fédération des employées et employés des services publics-CSN (FEESP) se sont prononcés en faveur de l’entente de principe convenue avec la Société de développement de la Baie-James le 19 octobre 2024 au matin après une grève de 9 heures. « C’est donc à 95% que les travailleuses et travailleurs se donnent un nouveau contrat de travail de 5 ans » de dire Rémy Boily, président du syndicat.

« Bien sûr, les attentes des membres étaient élevées considérant certains retards à rattraper au fil des années » d’ajouter le président. Ils pourront toutefois bénéficier d’améliorations intéressantes à leur contrat de travail, notamment :

  • Augmentation salariale de 17.4% sur 5 ans (6 -2.8– 2.6– 2.5– 3.5) identique au secteur public rétroactif au 1er janvier 2024 avec une protection face à l’IPC (indice de prix à la consommation).
  • Instauration d’un régime d’assurance collective
  • Mise sur pied d’un régime de retraite
  • Augmentation de la prime de nuit de 3.5 %
  • Allocation pour les souliers de travail passant de 100$ à 150$
  • Prime de 5% pour un maximum de 3 jours pour former les nouveaux employés
  • Indemnisation du temps de déplacement représentant 8 heures maximum par déplacement
  • Indemnisation des congés maladie et fériés sur une base de 12.5 heures/jour

« Bien sûr qui dit négociation, certaines concessions font partie aussi du résultat, soit notamment l’obtention d’une chambre privée après 1 an d’ancienneté pour les nouveaux salariés réguliers et la prise des pauses de 15 minutes sur place » de poursuive Rémy Boily.

De son côté, le président du CCATNQ Félix-Antoine Lafleur, salue la détermination des membres du Syndicat du Relais routier du KM 381-CSN. « En 2024 ce n’est jamais facile de se doter d’un mandat de grève et de l’appliquer pour faire avancer la négociation » d’affirmer le président du conseil central. « C’est encore plus vrai quand vous travaillez en milieu isolé tenu de maintenir des services essentiels » de préciser Félix-Antoine Lafleur. Ce nouveau contrat de travail, facilitera certainement l’attraction et la rétention de la main-d’oeuvre bien que certaines améliorations devront être négociées lors des prochains contrats de travail, de conclure celui-ci.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec – CSN (CCATNQ) compte plus de 60 syndicats affiliés représentant plus de 6500 membres dans les secteurs public et privé.

Fermeture des silos à grains de Port-Cartier : Solidarité syndicale

La compagnie Dreyfus, qui opère les silos à grains à Port-Cartier, a rencontré les travailleuses et les travailleurs ce matin pour annoncer l’arrêt de ses opérations dès le 31 décembre 2024. Les travailleuses et les travailleurs seront mis à pied à compter du 10 janvier 2025, entraînant conséquemment une perte d’emplois significative. Les silos sont un véritable pilier économique et social à Port-Cartier.

« C’est une épreuve pour toute la région. Nous savons que cette fermeture affecte directement les familles et ébranle profondément la communauté. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des silos de Port-Cartier (CSN), avec le soutien de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et du Conseil central de la Côte-Nord (CCCN–CSN), mettra tout en œuvre pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs concernés, » affirme Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN.

Pour lui, cette situation est consternante : « En choisissant la Côte-Nord, cette entreprise a bénéficié pendant plus de 60 ans d’une position géographique stratégique pour le transport international et a profité de l’expertise locale. Quelle que soit la raison de son départ, celui-ci aura un impact majeur sur les travailleuses et les travailleurs de Port-Cartier. »

Le syndicat local, la FEESP–CSN et le Conseil central de la Côte-Nord–CSN s’engagent à accompagner les membres touchés par cette fermeture. Frédéric Brun, président de la FEESP–CSN, se veut rassurant : « Nous serons là, avec les ressources de la CSN, pour assurer le respect des conventions collectives et pour soutenir toutes les travailleuses et tous les travailleurs touchés par cette épreuve.»

Le syndicat appelle à la solidarité et à la résilience de tous les membres de la communauté syndicale locale et régionale, rappelant que cette lutte est trop souvent celle de toutes et de tous dans les régions du Québec.

Les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Murdochville rejoignent la CSN

C’est avec fierté que nous annonçons que les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Murdochville ont officiellement rejoint les rangs de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Cette étape marque une avancée significative pour la représentation des employé-es municipaux dans la région.

Avec cette nouvelle adhésion, toutes les municipalités syndiquées de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine sont désormais syndiquées avec la CSN, renforçant ainsi la solidarité, le rapport de force et la voix des travailleuses et des travailleurs de la région.

« Nous sommes ravis d’accueillir les travailleuses et travailleurs de Murdochville au sein de notre grande famille syndicale, a déclaré Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN). Cette union nous permet de mieux défendre les droits et les intérêts des employé-es municipaux, tout en assurant un service de qualité à la population. Ensemble, nous serons plus forts et plus unis face aux défis qui nous attendent. »

Cette adhésion témoigne de l’engagement des employé-es de Murdochville à faire entendre leur voix et à défendre leurs droits au sein d’une organisation reconnue pour son action et sa détermination et aussi pour sa présence dans la région.

À propos de la CSN et du CCGIM–CSN

Fondée en 1921, la CSN regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec. Le CCGIM–CSN regroupe environ 4 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité. Celui-ci compte plus de 75 syndicats affiliés.

Les employé-es de la SAQ en grève lundi

En dépit des nouvelles propositions déposées par ses 5000 employé-es, la direction de la SAQ crée à nouveau l’impasse à la table de négociation. Exaspérés par l’intransigeance de la partie patronale, ceux-ci exerceront une cinquième journée de grève aujourd’hui.

« Depuis le début octobre, l’employeur nous tient essentiellement le même discours : retirez toutes vos demandes, acceptez tous nos reculs et peut-être, un jour, on discutera de vos priorités. Cette position est inacceptable : nous avons identifié les enjeux prioritaires sur lesquels nous voulons travailler, nous avons retiré plusieurs demandes et nous avons fait une contre-proposition à l’offre salariale de la SAQ. Malgré cela, la SAQ refuse systématiquement de s’avancer le bout du nez et de nous indiquer comment elle compte répondre aux problèmes que nous vivons », déplore Lisa Courtemanche, présidente du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN).

En effet, au cours des dernières rencontres de négociation, le syndicat a déposé une contre-proposition salariale de 20 % sur cinq ans, en réponse à l’offre initiale de 16,5 % sur six ans de la SAQ. Le syndicat a réitéré sa volonté d’obtenir un accès plus rapide au régime d’assurance des employé-es, qui doivent actuellement attendre sept ans avant d’y avoir droit. Les salarié-es désirent également protéger le nombre de postes réguliers, alors qu’à peine 30 % des employé-es peuvent compter sur de telles conditions.

« Il n’y a aucune entreprise au Québec qui fonctionne avec près de 70 % de ses employé-es sur une base aussi précaire », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Les revenus de la SAQ bénéficient à l’ensemble du Québec, mais ce n’est pas une raison pour maintenir des milliers d’employé-es dans une telle précarité. Attendre 12 ans avant d’avoir un horaire stable, 7 ans avant d’avoir droit à des assurances, ça n’a juste pas de bon sens. Qu’attend le ministre des Finances, Eric Girard, pour exiger à la SAQ de mieux traiter ses employé-es ? Faut-il lui rappeler que c’est en grande partie grâce à eux si la société d’État rapporte au gouvernement des dividendes de 1,4 milliard de dollars ? »

Pour la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton, la direction de la SAQ doit prendre acte de leur détermination à améliorer leurs conditions de travail. « La SAQ doit négocier en répondant aux demandes de ses employé-es. Ce n’est pas en imposant des conditions impossibles et en multipliant les ultimatums qu’on parvient à un règlement négocié. Le syndicat a effectué son exercice de priorisation au cours des dernières semaines, il est temps que la SAQ fasse le sien. »

Le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui réunit plus de 425 syndicats représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les syndiqué-es adoptent l’hypothèse de règlement

Réunis en assemblée générale ce soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN ont adopté à 91 % l’hypothèse de règlement déposée le 25 octobre 2024 par la conciliatrice du ministère du Travail. Puisque la partie patronale l’a également adoptée, la grève générale illimitée sera levée à 23 h 59 aujourd’hui même. Le protocole de retour au travail prévoit un retour progressif à compter du 11 novembre pour un retour complet des équipes le 15 novembre.

La nouvelle convention collective, qui couvre la période du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2027, prévoit un certain rattrapage salarial ainsi qu’une augmentation de salaire globale de 16,53 %. Le taux horaire de 30 $ de l’heure, la principale revendication salariale des syndiqué-es,  sera atteint au 1er janvier 2025. Le règlement prévoit également un montant forfaitaire variable pouvant aller jusqu’à 3000 $. Outre les augmentations de salaire, la convention collective contient plusieurs gains comme la création d’un comité de relations de travail pour traiter des problèmes éventuels en cours de convention, une révision du calcul de l’ancienneté, ainsi que l’introduction de blocs horaires qui amènera plus de stabilité dans les horaires pour les salarié-es travaillant à l’aréna en saison.

« L’hypothèse de règlement soumise par la conciliatrice nous semblait un bon compromis et c’est pourquoi nous avons accepté de la présenter à nos membres, » explique Mario Boissé, président du syndicat. Nous sommes satisfaits du résultat et heureux de pouvoir bientôt rentrer au travail et recommencer à offrir à la population les services dont elle était malheureusement privée. »

« Ce fut long et laborieux, mais les membres de Ville de Saint-Georges ont maintenant une bonne convention collective qui rejoint les standards habituels du monde municipal, » indique Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employés et employées de services publics (FEESP–CSN), « ils peuvent en être fiers ».

« Aujourd’hui je veux saluer la résilience et la persévérance des membres du syndicat, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ce n’est jamais une décision facile de tenir son bout et d’aller en grève, mais ils sont restés debout et ont tenu le temps qu’il fallait. Leur courage a été payant en plus d’être inspirant ! »

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, à la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Ville de Saint-Georges: hypothèse de règlement dans la grève

Les parties se sont engagées à présenter à leurs mandataires une hypothèse de règlement, déposée le 25 octobre 2024 par la conciliatrice du ministère du Travail. Dans la foulée, les parties se sont entendues sur un protocole de retour au travail qui sera également présenté à leurs mandants respectifs en même temps que l’hypothèse de règlement. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN convoquera ses membres pour qu’ils puissent se prononcer lors d’une assemblée générale dans les prochains jours. Par respect pour le processus démocratique, le syndicat ne fera aucun commentaire avant l’assemblée générale.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a été accrédité le 23 août 2022 pour représenter la soixantaine de travailleuses et de travailleurs du service des loisirs et de la culture qui travaillent au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes et au complexe multisport.

Le syndicat est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé. Il est aussi affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Grèves possibles des Autobus La Montréalaise

Réunis en assemblée générale ce 28 octobre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–CSN (STTALM–CSN) et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La Montréalaise–Division Montréal (STTALM–DM–CSN) ont respectivement adopté à 96 % et à 95 %, par voie de scrutin secret, deux mandats de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à déclencher au moment jugé opportun. Les deux divisions de La Montréalaise sont situées à Laval et à Montréal et sont toutes deux la propriété de Transport scolaire Sogesco.

« Pour nous, les dernières offres de Sogesco à la table de négociation nous indiquent que sa haute direction poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es pour s’en mettre plein les poches. Alors que les deux divisions ont récemment perdu sept routes à cause des bris de service liés au manque de chauffeuses et chauffeurs, l’employeur persiste à offrir des conditions salariales qui ignorent complètement cette question. Rappelons que Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec de telles offres », souligne Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire de la FEESP–CSN.

« Dans le transport scolaire, Sogesco n’est pas reconnue pour respecter ses salarié-es, ni les élèves et encore moins les parents. En septembre dernier, L’IRIS a dévoilé une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet de conseils, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSDM, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour sa part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Résumons qu’avec de l’argent public, Sogesco a grassement enrichi ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celles et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Les deux unités du STTALM–CSN comptent environ 50 membres sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Gel d’embauche dans les écoles et les cégeps : une mesure d’austérité qui va précariser la qualité des services éducatifs

C’est avec consternation que la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) ont pris acte de l’annonce précipitée du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) d’imposer un gel d’embauche d’une durée indéterminée dans l’ensemble de la fonction publique. Dans les écoles primaires et secondaires, ainsi que les cégeps, ce gel d’embauche touche plus spécifiquement le personnel administratif. Cette décision unilatérale, rendue publique abruptement et sans concertation préalable, reflète une gestion à la fois imprudente et cavalière, typique du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), et ne tient pas compte des réalités des services de soutien en éducation ni de l’impact direct sur les élèves et leurs familles.

« Comme ç’a été le cas avec l’annonce d’hier, les mesures d’austérité se poursuivent avec celle d’aujourd’hui. Quoi qu’en dise le gouvernement, ces mesures auront inévitablement des conséquences sur la qualité des services éducatifs offerts aux élèves et aux étudiants, dont le nombre, faut-il le rappeler, ne cesse d’augmenter », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Informées dans les dernières heures par des rencontres expéditives de 15 minutes sans aucun espace pour la négociation, les organisations syndicales apprennent que le gel prendra effet dès le 1er novembre 2024. Dans les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, on a néanmoins tenté maladroitement de « rassurer » les organisations syndicales en précisant que les titres d’emploi offrant un « service direct à l’élève » seraient épargnés, laissant les postes de soutien et d’administration, pourtant indispensables, comme victimes premières de cette coupe draconienne.

Impacts concrets sur les personnes étudiantes et les familles

« La réalité est que cette décision irresponsable se traduira par une surcharge de travail intenable pour le personnel en place. Les impacts concrets seront non seulement ressentis par les équipes de soutien, mais aussi par les élèves et leurs familles, qui risquent de subir une dégradation notable de la qualité des services éducatifs », s’inquiète Caroline Senneville. Voici quelques exemples concrets et préoccupants :

  • Défaillance des services informatiques : déjà sous pression avec l’intégration de nouvelles technologies et l’augmentation des besoins en équipement pour les élèves, les équipes informatiques ne pourront plus garantir un soutien adéquat ni assurer la sécurité et la stabilité des systèmes en place.
  • Communication insuffisante avec les élèves et leurs familles : les échanges quotidiens entre les écoles, les élèves et les parents, assurés principalement par les équipes administratives, risquent d’être compromis, mettant en péril la communication essentielle à la réussite et au suivi des élèves.
  • Délais importants dans la gestion des opérations scolaires : l’accumulation des tâches administratives non pourvues entraînera des retards dans toutes les étapes de gestion courante, incluant les commandes pour le personnel enseignant, les inscriptions, la facturation, et même le transport scolaire.
  • Dégradation des établissements : l’état du parc immobilier des cégeps et des écoles se détériore grandement et l’entretien des bâtiments se trouve d’autant plus compromis par ce gel d’embauche.

Ouvrir la porte au privé

« Par ailleurs, nous émettons de sérieuses inquiétudes quant à l’effet pervers que pourrait provoquer ce gel sur le recours à la sous-traitance, poursuit Caroline Senneville. En restreignant les embauches dans les équipes de soutien, les établissements seront tentés de transférer des tâches au secteur privé, déviant ainsi des budgets vers la sous-traitance tout en dissimulant les véritables coûts. Le gouvernement pourra alors prétendre à des économies, alors même qu’il crée une nouvelle charge sur les finances publiques. »

Aggraver la pénurie de main-d’œuvre

La décision irresponsable du gouvernement Legault aura un effet dévastateur sur l’attractivité de la main-d’œuvre, déjà ardue en cette période de grande pénurie. Si le personnel craint en permanence que son emploi soit menacé ou que sa charge de travail explose, pourquoi choisirait-il les services publics ? Et qu’en est-il des potentielles recrues qui se tourneront assurément vers le secteur privé ?

Le gouvernement de la CAQ affiche une fois de plus une approche à courte vue qui fait fi de la qualité des services éducatifs et de la dignité du personnel de soutien. Les syndicats dénoncent vigoureusement cette mesure et appellent à un retour à des pratiques de gestion respectueuses des employé-es et adaptées aux besoins des élèves et de leurs familles.

 À propos  

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FEESP–CSN représente 45 000 employé-es de soutien de la maternelle à l’université.  

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.  

La CSN dénonce fermement le gel d’embauche de personnel administratif

Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le gouvernement caquiste commet une erreur qui sera lourde de conséquences en décrétant notamment un gel d’embauche du personnel administratif dans les réseaux publics. Ces mesures sont imposées alors que les réseaux demeurent lourdement affaiblis par les mesures d’austérité des dernières années.

« Quel manque de vision ! », réagit la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Comme d’autres avant lui, le gouvernement fait probablement le calcul que ces coupes au sein de ce personnel œuvrant dans l’ombre seront moins visibles pour la population. Ne nous y trompons pas. Les services publics ne peuvent pas fonctionner sans le personnel administratif et il n’y a aucun doute que cette mauvaise décision va entraîner des conséquences majeures sur le terrain. La CAQ était heureuse de voir son nom associé aux baisses d’impôt qu’elle a consenties aux mieux nantis il y a quelques années. Eh bien, il faudra maintenant l’associer au retour de l’austérité et à la dégradation des services à la population. »

Ces coupes sont ordonnées alors qu’on ne voit même pas encore l’effet des mesures négociées avec le gouvernement il y a un an à peine à l’occasion du renouvellement des conventions collectives. Certaines de ces solutions visent à corriger des problèmes qui ont été créés notamment par les mesures d’austérité imposées aux services publics par l’ancien gouvernement du Parti libéral du Québec. Dans les faits, la situation continue de se dégrader et elle empirera avec cette décision de la CAQ.

Services publics, éducation, enseignement supérieur
« Le gel d’embauche dans les établissements carcéraux du Québec, parmi les agentes et les agents correctionnels, le personnel de soutien dans les écoles et les collèges ainsi que dans les divers organismes gouvernementaux constitue une menace grave pour la sécurité, l’éducation et les services publics, enchaîne le président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN), Frédéric Brun. Il n’est pas normal de devoir encore et toujours revendiquer des ressources adéquates. Il est temps de garantir un avenir digne et sécuritaire pour toutes et tous.»

Santé
« Le chat sort du sac! s’exclame Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). La CAQ joue sur les mots pour ne pas avouer qu’elle impose l’austérité, mais nous ne sommes pas dupes. Il est certain que les compressions dans le personnel administratif du réseau de la santé et des services sociaux, déjà à bout de souffle, auront des impacts négatifs directs sur les soins et les services que reçoivent les citoyennes et les citoyens du Québec. »

«Toute la machine sera ralentie. La CAQ veut-elle vraiment obliger les médecins et les infirmières à devoir faire du travail administratif, à s’occuper de la paperasse, parce que le gouvernement coupera dans les bureaux ?»

En santé et services sociaux, le couperet gouvernemental est d’autant plus mal reçu que les travailleuses attendent toujours que leur soient versées les sommes qui leur sont dues en vertu de l’équité salariale. Selon l’engagement du gouvernement, toutes les sommes auraient dû être versées déjà à plus de 40 000 travailleuses. Or, non seulement elles n’ont rien reçu, mais les employeurs et le gouvernement sont toujours incapables de dire quand ces sommes dues leur seront finalement versées. Par ailleurs, ces coupes s’inscrivent dans un contexte où les établissements du réseau s’engagent dans une vague de compressions se faisant sentir jusque dans la diminution de soins d’hygiène aux aîné-es.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative parmi le personnel administratif des réseaux publics. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Tramway de Québec : la lenteur de la CAQ risque de torpiller le projet

Malgré l’annonce de Geneviève Guilbault, ministre du Transport, le projet de tramway de Québec est encore plongé dans l’incertitude et le troisième lien ne semble plus certain d’aboutir un jour.

Lors de sa récente visite en France, le premier ministre Legault a évoqué la possibilité de procéder à un nouvel appel d’offres pour le tramway de Québec. Encore un autre retard en perspective. Pourtant, ce projet est une occasion inespérée pour redorer son image tant sur le plan environnemental que sur le plan économique. Voilà pourquoi la CSN lance aujourd’hui un appel au gouvernement : ce projet doit être mis en branle dans les plus brefs délais. Il doit être conçu, fabriqué, géré et entretenu au Québec, par de la main-d’œuvre québécoise et qualifiée.

« Le tramway de Québec est une occasion en or de faire diminuer nos émissions de GES et de maintenir et créer des emplois de qualité au Québec. Repousser encore le projet équivaut à le compromettre voire carrément à le torpiller, soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN. La ministre du Transport doit appuyer sur l’accélérateur avec CDPQ-Infra pour qu’on lance enfin un appel d’offres clair en exigeant le maximum de contenu canadien et québécois », ajoute la présidente de l’organisation syndicale en précisant qu’on doit rendre le projet irréversible dès que possible.

« Le tramway doit être fabriqué au Québec, comme c’était prévu dans le premier appel d’offres. On dirait que le premier ministre cherche des moyens de gagner du temps ! », souligne pour sa part Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Ce dernier rappelle que la main-d’œuvre québécoise connait des contraintes climatiques qui nous sont propres. Construire au Québec est la meilleure option d’un point de vue économique pour garder l’argent investi au Québec et pour favoriser la création de retombées positives ici. C’est aussi le meilleur choix du point de vue de la qualité. On pense ici aux problèmes des voitures du REM à Montréal ou du traversier à Matane, qui auraient pu être évités en choisissant des fabricants du Québec.

Kevin Gagnon rappelle que le récent contrat du pont de l’île d’Orléans a échappé aux constructeurs québécois au profit d’un architecte français qui travaille pour un consortium espagnol. Les devis de l’architecte favorisaient une technique européenne de soudage au détriment de la technique nord-américaine de boulonnage. « Geneviève Guilbeault doit prendre conscience de ces enjeux techniques qui se jouent dans son ministère pour pouvoir corriger le tir et ne pas nuire à notre industrie nationale », ajoute M. Gagnon.

 

Exploitation et entretien du tramway à Québec

« Avec leur connaissance exceptionnelle du réseau de transport dans la région et des différentes composantes qui le forment, les employé-es du Réseau de transport de la capitale (RTC) sont sans aucun doute les mieux placés pour entretenir et gérer le futur tramway. L’intégration du tramway au réseau en place sera une excellente occasion pour développer notre expertise dans l’entretien et le déploiement du transport en commun au Québec. La ministre Guilbault semble souhaiter aller dans le sens du RTC et vouloir lui confier l’exploitation du tramway, mais nous n’avons aucun engagement ferme à ce jour », se méfie Simon Mathieu Malenfant, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Souvent, les solutions les plus simples sont celles qui s’offrent déjà à nous : la population de Québec sait qu’elle peut compter sur les travailleuses et les travailleurs du RTC pour offrir un service sécuritaire et de qualité. »

« Le RTC a à sa disposition une main-d’œuvre qualifiée qui possède une très grande expertise, un avantage important que viendrait miner un recours à la sous-traitance, plaide de son côté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Pourquoi risquer à terme une perte d’expertise ? » se questionne cette dernière en faisant aussi valoir que les emplois des sous-traitants ne se trouveraient pas nécessairement sur le territoire de Québec, ce qui retarderait les réparations et créerait du transport inutile. « Le tramway doit cesser d’être un mirage pour la population de Québec et permettre de faciliter le transport tout en diminuant la congestion », conclut Barbara Poirier pour qui un transport en commun structurant profiterait aux travailleuses, aux travailleurs et aux entreprises de la Capitale-Nationale.

 

Le transport, ça doit être collectif

La CSN estime que le transport en commun est un projet collectif. Il s’agit d’un outil dont se dote la société pour favoriser le transport des citoyennes et des citoyens d’une façon à la fois écologique et économique. C’est un investissement dans notre avenir comme société durable. C’est un choix que nous devons faire ensemble. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent être à l’écoute des Québécoises et des Québécois qui réclament des solutions efficaces et durables à la crise environnementale et aux enjeux de transport dans nos villes. La ministre Guilbault et la CAQ ne peuvent pas appliquer bêtement une « vision des années 70 ».

Les gouvernements du Québec et du Canada devraient donc augmenter leur contribution financière pour soutenir non seulement ce projet, mais le transport collectif en général, afin d’éviter les coupes de services causés par les déficits actuels et de permettre le développement à moyen et à long terme de ces structures. Il en va de notre avenir collectif et de celui de la prochaine génération.

 

À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière–Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Les ASC revendiquent un programme d’aide spécialisé

Lors d’une manifestation qui s’est tenue à Granby le 21 octobre, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) a revendiqué un programme d’aide professionnel spécialisé pour les agents en service correctionnels (ASC).

« En cette Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail, nous sommes ici afin de revendiquer de meilleurs soutien et accompagnement en matière de santé mentale qui sont adaptés à la réalité de notre profession. Dans le cadre de notre travail, nous faisons face à des événements violents qui peuvent causer de graves lésions tant sur les plans physique que psychologique. Le soutien que nous recevons n’est pas adapté à nos besoins précis. Puisque le ministère de la Sécurité publique n’applique pas le principe de prévention dans nos milieux de travail, ça nous oblige à travailler uniquement en réparation. Et en réparation, on nous reçoit comme tout autre fonctionnaire provincial, sans que notre réalité en milieu carcéral ne soit tenue en compte, ce qui n’a pas de sens », explique Mylaine Bolduc Lemieux, vice-présidente du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN.

« Nous sommes ici afin d’interpeller François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique du Québec, sur cet important enjeu qui est justement abordé aujourd’hui même à la table de négociation du SAPSCQ–CSN. En matière de santé et sécurité du travail (SST), la santé mentale touche de plus en plus de gens, et ce, dans tous les milieux de travail. Conséquemment, les syndicats doivent se mobiliser et négocier des mécanismes conformes à leurs besoins avec leur employeur afin de vraiment protéger tout le monde », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« La CSN a toujours soutenu ses syndicats pour rappeler aux employeurs l’importance de la SST. Trop souvent, les problèmes vécus par les travailleuses et les travailleurs découlent d’un manque de considération de certains gestionnaires, ce qui est le cas pour les ASC. Nous pressons donc le ministère de la Sécurité publique de tenir compte de la réalité particulière en milieu carcéral et de répondre favorablement aux revendications qui sont portées ici aujourd’hui par le SAPSCQ–CSN », conclut Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.