Olymel Vallée-Jonction : La CSN dénonce un lamentable échec

L’entêtement entre Olymel et les producteurs de porcs du Québec cause la fermeture définitive de la plus grande usine d’abattage et de découpe de porc au Québec, située à Vallée-Jonction, entrainant la perte de plus de 1000 emplois.

« Il nous est terriblement difficile et pénible de contenir notre colère en ce jour sombre. Nous sommes plusieurs travailleuses et travailleurs qui cumulent des dizaines d’années d’ancienneté dans cette usine où les conditions de travail difficiles sont notre réalité quotidienne. Comme si ce n’était pas assez insultant et violent de nous faire traiter de la sorte, on nous demande de rester à l’emploi jusqu’à la fermeture définitive. La haute direction d’Olymel nous aura méprisés jusqu’à la fin », déclare Martin Maurice, président du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN.

« La Confédération des syndicats nationaux dénonce la décision d’Olymel de procéder à la fermeture de son usine de Vallée-Jonction. L’impact de cet échec lamentable est violent pour les familles et les communautés qui paieront le prix de ce gâchis : plus de 1000 emplois directs et autant d’emplois indirects seront touchés. Cette fermeture est directement liée à l’échec des négociations entre les éleveurs de porcs du Québec et Olymel pourtant soutenues par le conciliateur nommé par le gouvernement, Raymond Bachand, ancien ministre des Finances du Québec. Après avoir investi 150 millions $ d’argent public dans Olymel en mai 2021, le gouvernement de François Legault abandonne toute une région à la merci d’une entreprise qui multiplie les mauvaises décisions d’affaires », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Olymel accumule les mauvaises décisions d’affaires pour établir son monopole au Québec au point où sa filiale porcine est actuellement déficitaire et fait également face à un entêtement obstiné des éleveurs de porcs qui ne veulent plus consentir de rabais sur chaque porc livré à leurs usines. Or, Vallée-Jonction est rentable, les relations de travail vont très bien et le bilan en matière de santé et sécurité du travail est excellent. Il s’agit donc d’une autre mauvaise décision et ce sont les travailleuses et les travailleurs qui écopent et les contribuables qui absorbent encore une fois la facture. Pour couronner le tout, le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles aurait pu soutenir les producteurs et Olymel dans cette difficile situation où les deux parties ne voulaient pas absorber les pertes envisagées », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Durant la pandémie, les salarié-es des usines de transformation de viande étaient nos héros qui assuraient notre autonomie alimentaire au péril de leur vie. Aujourd’hui, ils sont licenciés sans aucune considération à cause d’un différend sur le partage des pertes liées au marché, alors qu’ils sont pleinement assurés pour les compenser. Ces emplois auraient pu être sauvés et c’est scandaleux de traiter ces salarié-es ainsi, dont environ 150 travailleuses et travailleurs migrants sont venus d’ailleurs s’installer ici, au Québec, pour palier la pénurie de main-d’œuvre. Nous espérons vivement que l’Union des producteurs agricoles (UPA), le maire de Vallée-Jonction, les éleveurs de porcs de la Beauce et tous les autres acteurs touchés dénonceront cette fermeture dont Olymel est responsable, qui avait accusé les travailleuses et les travailleurs de tous les maux lors du conflit de travail à l’été 2021 », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN représente environ 1000 membres.

STT de la Ferme des Voltigeurs–CSN – FC–CSN

 À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 29 novembre 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs la Ferme des Voltigeurs–CSN a été accrédité pour représenter : 

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des personnes du département du contrôle de la qualité, des mécaniciens et des employé-es de bureau ». 

La réussite de ce dossier a passé par la rapidité d’intervenir contre l’ingérence de l’employeur et c’est par un travail d’équipe du service juridique que le tribunal a rendu une ordonnance provisoire en faveur de la CSN. Ceci nous a permis de casser le BO$$ qui était aussi agressif que les TUAC à contrer le maraudage. Le travail terrain fait par le conseil central a aussi contribué au succès. Ces travailleuses et travailleurs ont majoritairement choisi de joindre les rangs de la CSN pour sa combativité. Cette entreprise oeuvre dans la transformation des viandes et l’élevage du poulet de grain, donc le syndicat aura une place de choix dans le secteur de l’abattage et la transformation des viandes rouges à la fédération du commerce. 

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du Commerce, au Conseil central du Coeur du Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux. 

La CSN déplore la fermeture de Novago à Joliette

Après plus de 15 mois de grève, la coopérative Novago annonce la fermeture de son point de service de Joliette sans jamais avoir vraiment négocié avec ses employé-es syndiqué-es.

« La coopérative Novago n’a aucune considération pour ses employé-es. Non seulement elle a toujours maintenu sa ligne de faire reculer les salaires en pleine inflation, mais nous n’avons eu aucun préavis sur la décision de fermeture annoncée hier. On a obtenu l’information par les médias, alors que nous étions sur la ligne de piquetage », soutient Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP LanaudièreCSN qui déplore qu’une coopérative membre du Groupe coopératif Sollio ferme un site sans vouloir négocier avec son syndicat.

Le syndicat a demandé au ministère du Travail de convoquer rapidement les parties. Une rencontre devrait avoir lieu au cours de la semaine qui vient. C’est à cette occasion que le syndicat compte obtenir tous les détails en lien avec cette annonce de fermeture. La CSN évalue par ailleurs quels sont les droits des travailleuses et des travailleurs dans les circonstances.

« Il est clair que la stratégie malicieuse de l’employeur de supprimer graduellement les emplois ne lui permet pas de disposer du syndicat, de son accréditation et de l’obligation de négocier. Nous allons prendre tous les moyens pour faire respecter les droits de ces travailleuses et travailleurs et protéger leurs emplois », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop LanaudièreCSN rassemble 35 membres affiliés au Conseil central de Lanaudière–CSN, qui regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière. Le syndicat est également affilié à la Fédération du commerceCSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

La CSN exige plus de transparence de la part du Commensal

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs Les mets du Commensal, représentant les salarié-es de l’usine de Boisbriand, dénonce le manque de transparence et d’humanité de l’entreprise qui vient d’annoncer la fermeture de son établissement spécialisé dans la production de mets préparés végétariens.

Lors d’une rencontre convoquée hier par l’employeur, les travailleuses et travailleurs ont appris de façon brutale qu’ils perdaient leur emploi à la suite de l’annonce de la fermeture immédiate de l’usine. Après l’annonce, les travailleuses et travailleurs ont été invités à récupérer leurs effets personnels et à quitter les lieux.

À cette occasion, les représentants syndicaux et les employé-es ont tenté d’obtenir plus d’information concernant les raisons motivant la fermeture de l’usine de même que les projets de la compagnie, et ce, sans succès. L’employeur a simplement affirmé que différentes options étaient analysées. Pourtant, quelques minutes après cette rencontre, les travailleuses et travailleurs apprenaient dans le quotidien La Presse plusieurs détails qu’on leur avait cachés.

« C’est par les médias que les travailleuses et travailleurs ont appris que la production de Boisbriand sera cédée à un sous-traitant. Plusieurs employé-es de cette usine comptent plus de 20 années de loyaux services, certains même plus de 30 ans. Ils sont également plusieurs à résider dans la municipalité de Boisbriand. Cette fermeture a des impacts majeurs dans leur vie ! », souligne Chantal Maillé, présidente du Conseil central Laurentides–CSN.

Image de marque ternie
Depuis des années, les employé-es dénonçaient le laisser-aller des installations et s’inquiétaient des impacts sur l’avenir de l’usine et sur leurs emplois. À l’évidence, ce manque d’investissement ne découle pas de problèmes financiers.

En effet, l’entreprise se targue d’être la marque « la plus vendue en magasin au Québec dans la catégorie de repas préparés végétariens », avec des « parts de marché qui atteignent même les 80 % à 90 % dans certaines catégories spécifiques ».

« Le Groupe Commensal constitue un leader dans l’industrie florissante des mets végétariens. Il ne s’agit donc pas de capacité financière de l’entreprise pour moderniser ses installations, mais plutôt d’un manque de volonté d’inclure le capital humain dans l’équation, ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN. Et que dire de leur slogan : Commensal, créé pour l’humanité ? », s’interroge le dirigeant.

Soutien de la CSN
La CSN veillera à accompagner l’ensemble des travailleuses et des travailleurs et à faire respecter leurs droits. Le Conseil central des Laurentides–CSN a interpellé la ville de Boisbriand il y a déjà plusieurs semaines quant à l’avenir de l’usine Commensal afin de discuter de diverses pistes de solution pour en assurer la pérennité.

À propos
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses Les mets du Commensal–CSN est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central des Laurentides–CSN. Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de 330 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire. Elle prend part à plusieurs débats de fond de la société québécoise pour une société plus solidaire, plus démocratique, plus équitable et plus durable.

La colère gronde au sein de Novago et de Sollio Groupe Coopératif

Les grévistes du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière et des syndicats du secteur agroalimentaire CSN de la Montérégie, du Centre-du-Québec et de Lanaudière se sont réunis à Trois-Rivières, région d’activités économiques importante pour ce secteur.

Après 15 mois de conflit, les grévistes de la Coopérative Novago de Lanaudière ont posé cette semaine un geste inédit à la table de négociation. « Devant le refus persistant de la partie patronale à négocier, nous avons déposé formellement à l’employeur une proposition de règlement globale et avons exigé qu’elle soit présentée au conseil d’administration de la Coopérative Novago. Nous n’avons pas le choix. Près d’un an et demi s’est écoulé depuis le début du conflit et les mandats des représentants de l’employeur à la négociation demeurent encore nébuleux. Le conseil d’administration nous semble tenu à l’écart des décisions qui lui sont imputables dans cette négociation », affirme Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière–CSN. Cette offre du syndicat tient compte du contexte économique actuel ainsi que des réalités du marché du travail. Les grévistes souhaitent avoir l’heure juste en obtenant une position claire du conseil d’administration qui permettra de reprendre rapidement les négociations et de mettre fin au conflit de travail.

Les syndicats des usines d’Olymel de Berthierville, de Saint-Jean-Baptiste, de Sainte-Rosalie, de Princeville et de Drummondville ont tenu à être présents aujourd’hui. Inspirés par la ténacité et la détermination des grévistes, ils souhaitent s’inspirer de ceux-ci pour se mobiliser et dénoncer le traitement irrespectueux que réserve Sollio Groupe Coopératif aux travailleuses et aux travailleurs de ses divisions corporatives. Ceux-ci souhaitent également manifester publiquement leur appui aux grévistes et entendent le démontrer par des gestes de solidarité concrets au cours des semaines et des mois à venir. Rappelons notamment que les usines d’Olymel vivent actuellement de grandes incertitudes. Les six syndicats présents font tous partie de Sollio Groupe Coopératif.

« Sollio doit rappeler à l’ordre Novago et ses autres filiales. C’est d’une tristesse inouïe de voir que ce grand fleuron québécois qu’était la Coopérative fédérée est devenu aujourd’hui un monopole agricole du champ à l’assiette qui entraîne ses travailleuses et ses travailleurs du champ à la rue. Il n’y a aucune raison économique ou idéologique évidente ni justifiable pour que Sollio cautionne les artisans du plus long conflit de travail actif au Québec », insiste Alexandre Laviolette, président de la Fédération du Commerce–CSN.

Le contexte économique et social est actuellement favorable à l’amélioration des conditions de travail.  Nous nous trouvons en pleine pénurie de main-d’œuvre, avec un taux de chômage à un plancher historique de 3,8 % et un indice des prix à la consommation à un sommet depuis 30 ans. C’est dans ce contexte que les grévistes s’apprêtent à passer un deuxième hiver sur le trottoir. L’employeur, lui, a été incapable d’expliquer ses motivations et de les justifier à la table de négociation. Par surcroît, les négociateurs patronaux ont candidement avoué n’avoir aucun mandat provenant du conseil d’administration, et ce, même après 14 mois de conflit. Ceci soulève de sérieux doutes sur les motivations réelles de l’employeur Novago et sur sa volonté de trouver une sortie honorable à la crise.

« Il est plus que temps que Novago et Sollio s’ajustent aux conditions actuelles du marché de l’emploi. Il est inconcevable de mettre autant de pression sur des travailleuses et des travailleurs et espérer avoir un succès économique en pleine pénurie de main-d’œuvre. La position de Novago est intenable et complètement irrationnelle dans ce contexte. Depuis le début du conflit, une vingtaine de travailleuses et de travailleurs ont quitté leur emploi. Une perte nette de plus de 20 années et plus d’expérience dans certains cas. Quel employeur peut se permettre une telle réalité de nos jours ? », soutient Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

Voici le nom des syndicats d’Olymel qui étaient sur place aujourd’hui en appui à leurs camarades de la Coop Novago :

  • Syndicat des employé-es de l’Abattoir de Berthierville–CSN
  • Syndicat des travailleuses et travailleurs d’abattoir de volaille de Saint-Jean-Baptiste–CSN
  • Syndicat des employé-es de l’usine de transformation de volaille de Sainte-Rosalie–CSN
  • Syndicat des employé-es du groupe Olymel (Princeville)–CSN
  • Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-América–CSN

Fin du lock-out au Hilton de Mont-Tremblant

En lock-out depuis le mois d’août, les travailleuses et les travailleurs du Hilton Homewood Suites de Tremblant ont adopté, ce midi, les termes de l’entente de principe intervenue lundi auprès de l’employeur. Le retour au travail s’effectuera à compter de dimanche.

Les salarié-es de l’hôtel situé au pied de la station de ski avaient pour objectif de mettre un terme au retard salarial qu’ils accusent par rapport à des emplois comparables dans les hôtels du même acabit sur la montagne. Ils obtiennent ainsi des augmentations salariales de 1,75 $ l’heure, rétroactivement au 1er juillet dernier. Ils recevront également des majorations salariales annuelles de plus de 4 % en 2023, de 3 % en 2024, de 2,5 % en 2025 et de 2 % en 2026. Un mécanisme de protection contre l’inflation a également été obtenu pour chacune de ces années.

« Les gains sont considérables ! », s’est réjoui le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Station Mont-Tremblant–CSN, Benoit Filion, au terme de l’assemblée. « On parle d’augmentation de près de 10 % dès la première année, pour des augmentations d’environ 22 % en cinq ans. De plus, nous avons renforcé nos protections contre la sous-traitance afin de préserver des emplois de qualité pour les employés de l’hôtel. »

Les employé-es ont en effet obtenu la clause type du secteur de l’hôtellerie de la CSN en matière d’encadrement des agences de personnel, ce qui permet au syndicat d’avoir accès aux termes du contrat avec l’agence de personnel, d’être avisé 72 heures à l’avance et d’obtenir un dédommagement correspondant à 2 % de la masse salariale.

« Ça n’a pas été une négociation facile, reconnaît le responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette. Les travailleuses et les travailleurs du Hilton ont pourtant fait preuve d’une détermination exemplaire qui leur a permis d’atteindre les objectifs de négociation qu’ils s’étaient donnés et de rentrer la tête haute. Il s’agit d’une très grande victoire pour nous. »

La présidente du Conseil central des Laurentides–CSN, Chantal Maillé, a tenu à féliciter les lock-outés pour l’extraordinaire mobilisation des dernières semaines. « Ce n’est pas toujours facile, surtout à l’approche de l’hiver, de tenir le coup pendant un conflit de travail. Les employé-es du Hilton n’ont jamais abandonné. Nous remercions également l’ensemble des syndicats de la CSN qui se sont montrés extrêmement généreux au cours des dernières semaines, n’hésitant pas à soutenir financièrement les travailleuses et les travailleurs en conflit. »

À propos

En lock-out depuis le 26 août dernier, les employé-es du Hilton Homewood Suites de Tremblant étaient sans convention collective depuis le 30 juin. La section Hilton du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Station Mont-Tremblant–CSN regroupe 24 salarié-es, alors que le syndicat général représente les 900 employé-es des différentes installations de la montagne. Fondée en 1921, la CSN regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

 

Toronto Hospitality Employees Union–CSN

Visitez THEUcsn.ca

Le 14 novembre 2022, le Ontario Labor Board a accrédité les travailleuses et travailleurs de la réception (Front Desk) du Royal York de Toronto. Cette accréditation est la deuxième pour le nouveau syndicat CSN de l’hôtellerie de Toronto, le Toronto Hospitality Employees Union–CSN (THEU–CSN). Malgré la présence d’un autre syndicat représentant les travailleuses et travailleurs de l’unité générale de l’hôtel, ce groupe n’a jamais voulu se syndiquer.

Mais avec la création de THEU–CSN, ces personnes ont vu l’opportunité de joindre les rangs d’une organisation crédible dans le domaine de l’hôtellerie. Ces travailleuses et travailleurs se joignent à la CSN pour se doter de meilleures conditions de travail de l’industrie.

« All hosts and hostesses in food and beverage outlets employed by the Fairmont Royal York Hotel, Toronto, Ontario, save and except supervisors, those above the rank of supervisor, sous chefs, office, clerical, accounting, sales staff, front desk and concierge staff, health club and spa staff, security guards and students »

Le Royal York est le plus grand hôtel au Canada (1300 chambres) et un des plus prestigieux. Il est donc normal que les conditions de travail de ses travailleuses et travailleurs correspondent à cette réalité.

Ce syndicat est affilié à la Fédération du commerce et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Distribution 2020 : une première journée de grève aujourd’hui

Le Syndicat des employé-es de Distribution 2020 (CSN), une quincaillerie spécialisée, annonce la première journée de grève de son histoire ce mercredi 23 novembre. Des piquets de grève ont été dressés à 7 h 30 ce matin devant le magasin du 4500, boulevard Hamel et l’entrepôt du 1510, rue Semple.

Rien ne va plus
Le litige principal porte sur les salaires. Les dernières offres patronales, rejetées à l’unanimité lors d’une assemblée générale tenue lundi soir, ne tiennent ni compte de l’IPC ni des sacrifices des employé-es qui sont restés fidèles au poste, sans prime COVID, pendant la pandémie. De son côté, le syndicat revendique une augmentation de salaire de 3 $ de l’heure dès la première année.

Pour continuer de compter sur des employé-es d’expérience, dont plusieurs sont spécialisés, dans le contexte actuel du marché de l’emploi, la partie patronale devra délier les cordons de sa bourse et offrir des salaires compétitifs.

Il s’agit de la première grève de l’histoire du syndicat. Pour l’heure, il n’est question que d’une journée de grève de 24 h. Les représentantes et représentants du syndicat assurent qu’il est encore possible d’éviter un conflit de travail et demeurent disponibles en tout temps pour négocier la bonne convention collective à laquelle leurs membres aspirent.

Hilton Tremblant : l’employeur recule sur ses positions à la table de négociation

En lock-out depuis le mois d’août, les travailleuses et les travailleurs du Hilton Homewood Suites de Tremblant ont manifesté, ce midi, devant l’hôtel appartenant au groupe Urgo. Ils étaient accompagnés de dizaines de sympathisants de la CSN, du Conseil central des Laurentides–CSN et de la Fédération du commerce–CSN.

Les lock-outés déplorent grandement le brusque changement de position de l’employeur à la table de négociation. Serge Primeau, président et directeur du groupe Urgo, a renié cette semaine certaines clauses ayant fait déjà l’objet d’une entente entre les parties au cours de l’actuelle négociation.

« Il s’agit du pire geste que l’on peut commette à une table de négociation », s’est insurgé le trésorier et responsable du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette. « Le Code du travail n’impose qu’une chose aux parties, soit l’obligation de négocier de bonne foi. Cette règle exige de l’employeur et du syndicat qu’ils ne reviennent pas sur les avancées qui sont effectuées à la table de négociation. Or, en reniant des textes de convention qu’il avait lui-même acceptés, Serge Primeau rejette du revers de la main toute règle de bonne conduite en matière de négociation. »

Au cours des dernières semaines, de véritables avancées avaient pourtant été constatées à la table de négociation. Le syndicat s’était notamment entendu avec l’employeur sur une clause balisant la sous-traitance, en acceptant de verser un dédommagement correspondant à 2 % de la masse salariale des employé-es provenant d’agences de placement. Serge Primeau avait également accepté d’aviser le syndicat lors du recours à du personnel d’agences et de lui divulguer les termes de ces contrats. C’est cette clause portant sur la sous-traitance qui a été reniée par M. Primeau cette semaine.

« Avant cette volte-face, seulement 25 cents séparaient les parties d’une entente, a déploré le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Station Mont-Tremblant–CSN, Benoit Filion. Les employé-es du Hilton Homewood Suites gagnent jusqu’à 5 $ l’heure de moins que dans les hôtels du même acabit sur la montagne. Nous avons fait d’importantes concessions à la table au cours des derniers jours, notamment en ajoutant un échelon à notre grille salariale. Il revient à M. Primeau de combler l’espace qui nous sépare – en commençant par respecter sa parole, il va de soi. »

Pour la présidente du Conseil central des Laurentides–CSN, Chantal Maillé, les prochains jours seront déterminants. « La saison de ski débute le 24 novembre prochain, rappelle-t-elle. La haute saison est à nos portes. Mont-Tremblant a besoin de tous ses hôtels et de tous ses travailleurs et ses travailleuses à l’aube de la haute saison touristique. Les employé-es du Hilton Homewood Suites peuvent compter sur tout notre appui ! »

À propos

En lock-out depuis le 26 août dernier, les employé-es du Hilton Homewood Suites de Tremblant sont sans convention collective depuis le 30 juin. La section Hilton du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Station Mont-Tremblant–CSN regroupe 24 salarié-es, alors que le syndicat général représente les 900 employé-es des différentes installations de la montagne. Fondée en 1921, la CSN regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Nouveau syndicat à Toronto : améliorer les conditions de travail de toute l’industrie de l’hôtellerie

Hier, les travailleuses et les travailleurs de la réception de l’Hôtel Fairmont Royal York, à Toronto, ont voté à 100 % en faveur du Toronto Hospitality Employees Union (THEU–CSN), un syndicat créé par et pour les travailleuses et les travailleurs de l’industrie de la Ville Reine. Ce vote s’est tenu sous l’égide de la Commission des relations de travail de l’Ontario. THEU–CSN représente déjà un autre groupe dans cet hôtel qui a joint le syndicat en mai dernier. Notons que ces deux groupes de salarié-es n’avaient jamais été syndiqués auparavant.

THEU–CSN attend également une décision de la Commission concernant l’accréditation de tous les autres travailleurs et travailleuses du Fairmont Royal York. Le Royal York est l’un des hôtels les plus prestigieux de la capitale ontarienne.

« Les travailleuses et les travailleurs de toute l’industrie du grand Toronto méritent tellement mieux, explique la secrétaire-trésorière du syndicat, Ashley Hayes. Nous assistons ces dernières années à un véritable boom dans notre secteur. Les hôtels poussent partout à Toronto. Les profits atteignent des sommets comme jamais. Pourtant, les salarié-es de tous ces nouveaux hôtels ne sont pas syndiqués. Notre porte est ouverte à tous les travailleurs et à toutes les travailleuses de l’industrie qui souhaitent s’organiser pour réclamer leur juste part et obtenir des conditions de travail et des salaires dignes. »

Elle ajoute : « Pour exactement le même travail, une ou un salarié de l’hôtellerie peut gagner jusqu’à six dollars de plus à Montréal ou même à Québec qu’à Toronto. Pour une personne à temps complet, ça peut faire une différence de 10 000 $ par année ! C’est insensé, surtout quand on prend en compte le coût de la vie qui est passablement plus élevé ici, à Toronto. En fait, dans presque tous les autres secteurs de l’économie, les travailleuses et les travailleurs gagnent un meilleur salaire à Toronto qu’à Montréal pour un même emploi. C’est la preuve que nous avons tout avantage à unir nos forces pour obtenir notre part de la richesse que nous créons. »

« Nous entendons soutenir activement ces femmes et ces hommes qui ont choisi de se donner un syndicat afin d’améliorer leur sort, réagit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Il n’y a pas de raison pour que les salarié-es de l’industrie en Ontario ne puissent pas réaliser les mêmes progrès que ceux du Québec. La CSN ne fait pas de promesses. C’est aux travailleuses et aux travailleurs de s’unir, de s’organiser et de lutter. Toutefois, nous nous engageons à offrir au THEU–CSN notre soutien le plus complet et toute notre expertise afin qu’il obtienne justice et respect pour les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie et de la restauration de Toronto.

Des hausses de 21,5 % chez Sanimax

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Sanimax (CSN) ont adopté à 97 % l’entente de principe intervenue récemment avec leur employeur. D’une durée de quatre ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations de salaire de 21,5 %, dont 11,5 % rétroactifs pour 2021.

Outre ces augmentations de salaire, la nouvelle convention comporte plusieurs améliorations des conditions de travail. Notons une augmentation des primes de soir et de nuit jusqu’à 2,50 $ de l’heure, un nouveau mécanisme pour accéder au temps double à l’avantage des travailleurs, une augmentation de la cotisation REER de 3 % pour tous et de 3,5 % pour ceux et celles qui ont plus de 10 ans d’ancienneté, plus d’uniformes pour les mécaniciens de garage et une modification des horaires à 36 h par semaine payés 40 h.

« C’est important d’aller chercher de bons règlements dans le contexte actuel avec l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre », a déclaré Dave Boutin, le président du syndicat, « nous sommes très satisfaits de ce règlement qui a été rendu possible grâce à l’appui et à la mobilisation de nos membres et des services de la CSN. »

Une autre occasion manquée avec une menace de fermeture de surcroît

Les espoirs étaient grands et c’est pourquoi tous les projecteurs étaient dirigés vers le dossier épineux de la grève du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière CSN. C’est qu’aujourd’hui même l’employeur et la partie syndicale s’étaient donné rendez-vous au ministère du Travail afin de reprendre, d’un commun accord, les discussions à la table des négociations. Rappelons que les parties n’étaient pas entrées en contact depuis le mois d’avril de cette année. Tout portait à croire que Novago était prêt à envisager un règlement de la convention collective sur des bases similaires à celles de la Coop de St-Tite pour lequel les syndiqué-es CSN et Novago se sont entendus l’été dernier. C’est-à-dire aucun recul des conditions de travail et une entente négociée à la satisfaction des parties.

« L’employeur a tenté de nous faire croire qu’il était prêt à envisager de retirer ses demandes de concession. Tout le monde sait que leurs concessions ne font aucun sens dans le contexte économique actuel. Novago nous demande toujours de concéder de 14 % à 29 % de reculs salariaux et elle souhaite toujours anéantir nos 50 ans de lutte syndicale en scrappant littéralement notre convention collective », souligne Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière CSN.

En effet, au grand dam de la partie syndicale qui a indiqué être prête à envisager une solution globale permettant aux parties d’adresser que les grandes priorités, l’employeur lui, souhaite plutôt reprendre les négociations exactement là où les parties ont cessé de négocier à l’automne 2021. Il est donc toujours impossible de connaitre les vraies priorités de Novago dans la négociation. Ce n’est pas tout, Novago annonce également aux syndiqué-es qu’il convoquera son conseil d’administration lors d’une séance extraordinaire qui aura lieu demain 25 octobre 2022 afin d’envisager la fermeture définitive des sites de Joliette et de Saint-Jacques. Notons sur ce point que la fermeture de la quincaillerie de Joliette a déjà été annoncée cette année. Cette nouvelle annonce de Novago mettrait fin à toutes les opérations des sites représentés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière CSN.

« Il est incompréhensible qu’en 2022, en pleine pénurie de main-d’œuvre et en pleine crise inflationniste, qu’une entreprise qui bat des records de profitabilité demande à des travailleuses et travailleurs, des pères et des mères de famille, d’amputer leurs salaires. Ce n’est pas la première fois que Novago nous manque de respect ou nous menace. Après un an de conflit ont en a vu d’autre et nous ne reculerons plus devant rien. Même devant la menace d’une fermeture », souligne Nicole Lambert.

Les parties devaient se rencontrer à nouveau le 2 novembre prochain au ministère du Travail à Montréal. La tenue de cette rencontre devient donc tributaire de la décision du conseil d’administration de Novago de poursuivre ou non ses opérations.

Novago et Sollio ont perdu leur esprit coopératif

Après plus d’un an de conflit de travail, l’ensemble de la CSN est de nouveau venu en appui au Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière-CSN, qui est en grève depuis le 30 septembre 2021.

À la veille de l’Halloween, l’événement a pris la forme d’un cortège funèbre pour enterrer l’esprit coopératif de Novago et du grand groupe coopératif québécois Sollio, dont la coopérative de Joliette fait partie.

« Ce fut un dur combat depuis plus d’un an maintenant, mais il n’est pas question pour nous de laisser tomber notre syndicat ni les gains que nos membres ont réalisés depuis 50 ans. Il est grand temps que notre employeur comprenne ce message et évite de nous laisser dehors pour un deuxième hiver de suite », affirme Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière-CSN. Rappelons sur ce point que Novago a exigé dès le début d’importants reculs salariaux, alors que nous sommes en pleine période d’inflation élevée et de pénurie de main-d’œuvre ! Le syndicat est maintenant convoqué devant le conciliateur pour une négociation le 24 octobre prochain.

« Scabs » en télétravail

Une des raisons qui permet à Novago de faire perdurer le conflit est l’utilisation de scabs en télétravail. Ce fait a été reconnu par le Tribunal administratif du travail, le 25 mars dernier. « Il faut maintenant que la jurisprudence s’adapte à notre siècle, d’autant plus que le télétravail est devenu une réalité encore plus présente depuis la pandémie. La possibilité d’utiliser des briseurs de grève en télétravail sans réelles conséquences déséquilibre notre rapport de force avec les employeurs du Québec et avec Novago en particulier. Il va falloir que Jean Boulet, ministre du Travail, en tienne compte s’il s’intéresse au sort des travailleuses et des travailleurs », a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Bons résultats financiers

Les travailleuses et les travailleurs de Novago sont d’autant plus en colère en raison de cette situation que l’entreprise a dégagé des ristournes de 3,1 millions de dollars dans son dernier exercice financier, en plus d’investir 200 000 $ dans la communauté. Les travailleurs demandent seulement une augmentation raisonnable en cette période d’inflation élevée. « C’est complètement contre-productif, surtout lorsque l’on sait que certains employeurs, comme Olymel qui fait également partie de grand groupe coopératif Sollio, rouvrent les conventions collectives pour améliorer les salaires de départ et s’assurer de retenir et d’attirer la main-d’œuvre », indique Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce-CSN).

Solidarité nationale

« Malgré la difficulté de cette grève, je suis fière de nos syndicats de Lanaudière et de partout au Québec qui ont appuyé le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière-CSN depuis le début. En fait, c’est l’ensemble de la CSN qui est derrière vous », a lancé Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN, section Village Vacances Valcartier

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 30 juin 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail occupant les fonctions de sauveteur. »

Les sauveteuses et sauveteurs du Village Vacances Valcartier travaillant au parc aquatique extérieur ainsi qu’au Bora Parc n’étaient auparavant pas représentés par un syndicat. Ils ont choisi la voie de la syndicalisation pour obtenir des conditions salariales à la hauteur de leurs qualifications et à la hauteur des responsabilités qu’implique la fonction de sauveteur.

Ces jeunes travailleuses et travailleurs se sont donc tournés vers la CSN pour joindre un syndicat déjà bien implanté qui saura veiller à la défense de leurs intérêts.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Tremblant : l’hôtel Hilton ne semble pas pressé de s’entendre avec ses employé-es

Alors que la région de Tremblant est prise d’assaut par de nombreux athlètes à l’occasion du Ironman ce week-end, la direction de l’hôtel Hilton, au pied de la montagne, ne semble pas pressée de s’entendre avec ses employé-es. Ceux-ci ont entamé ce matin leur quatrième journée de grève afin de dénouer l’impasse qui perdure à la table de négociation.

Alors que leur convention collective est échue depuis le 30 juin, les syndiqué-es déplorent le manque de volonté de la direction de l’hôtel d’en arriver à une entente. « Nos corps d’emploi accusent déjà un retard allant jusqu’à 5 $ l’heure par rapport aux emplois comparables dans les autres hôtels de la montagne. L’employeur peine tellement à embaucher du personnel qu’il doit avoir recours à une agence de placement de façon régulière. Et pourtant, il nous offre une piastre l’heure à la signature, 25 cents en janvier… et des cartes-cadeaux », affirme Benoit Filion, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Station Mont-Tremblant, affilié à la CSN.

La centrale syndicale s’inquiète par ailleurs du recours à des briseurs de grève au cours des trois premières journées de grève, exercées de façon interrompue depuis la semaine dernière. « Il est absurde de penser que seuls les cadres peuvent entretenir la centaine de chambres de l’hôtel », ironise le président de la Fédération du commerce–CSN, Alexandre Laviolette. « Nous sommes très au fait du recours régulier de la direction à des scabs  pour assurer le service à la clientèle, ce qui contrevient de plein fouet au Code du travail », souligne le dirigeant syndical, qui confirme son intention d’interpeler dès aujourd’hui le ministère du Travail afin qu’un enquêteur soit mandaté pour faire la lumière sur la situation.

Réunis en assemblée générale hier, les employé-es de l’hôtel ont renouvelé leur appui à leur comité de négociation en rejetant, de façon unanime, les dernières offres patronales et en votant une nouvelle banque de dix jours de grève. « Les travailleuses et les travailleurs du Hilton de Tremblant ont fait preuve d’une solidarité exemplaire depuis le début des négociations, souligne Alexandre Laviolette. Il va sans dire qu’ils auront tout l’appui de la CSN jusqu’à l’obtention d’un règlement satisfaisant ».

La section Hilton du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Station Mont-Tremblant regroupe 24 salarié-es, alors que le syndicat général représente les 900 employé-es des différentes installations de la montagne. Fondée en 1921, la CSN regroupe 325 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Le syndicat dénonce l’usage illégal de scabs

Le Syndicat des employé-es de la Cie Montour–CSN, en grève depuis le 16 juin dernier, a déposé une plainte au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale le 21 juin 2022 pour usage de briseurs de grève par l’employeur. Les enquêteurs ont effectué une visite de l’usine située à Blainville le 23 juin et le rapport d’enquête a été rendu disponible le 12 juillet. Après l’analyse des faits, il apparaît que quatre personnes auraient été utilisées par l’employeur pour effectuer des tâches qui sont habituellement faites par les syndiqué-es de l’usine, ce qui contrevient à l’article 109.1 g) du Code du travail.

« Nous savions que l’employeur utilisait des scabs depuis le début de la grève, mais nous en avons la preuve sur papier à présent », de dire Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN.

La question financière est la pierre d’achoppement entre les parties. Les employé-es syndiqués veulent être en mesure de maintenir leur pouvoir d’achat face à l’inflation qui a augmenté de plus de 7 % dans le dernier mois.

« La CSN prend acte du rapport de l’inspecteur du ministère du Travail et le service juridique évalue toutes les possibilités de recours contre l’employeur pour faire cesser cette pratique qui est illégale au Québec », rappelle Chantal Maillé, présidente du Conseil central desLaurentides–CSN.

Montour est une entreprise de Blainville fondée en 1954 qui est spécialisée dans les mélanges d’épices et les marinades. Elle sert le secteur de la transformation de la viande et elle a de solides relations avec les chaînes de distribution alimentaire.

Les syndiqué-es de Viandes du Breton acceptent l’entente à 62 %

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Viandes du Breton–CSN, section expédition et réception, ont accepté la récente entente de principe à 62 % lors d’un vote tenu le 12 juillet en assemblée. Cette nouvelle convention collective prendra fin le 8 septembre 2024 en même temps que celle de la production.

Le syndicat a notamment obtenu l’intégration de toutes les anciennes primes au taux horaire. Il y aura aussi un rattrapage salarial la première année et des augmentations par la suite qui permettront de dépasser les salaires actuellement donnés à Vallée-Jonction.

De plus, dans un objectif de rétention de la main-d’œuvre, une prime « de reconnaissance de l’ancienneté » sera distribuée, ainsi qu’une sixième semaine de vacances et une plus grande protection contre la sous-traitance. L’employeur s’est aussi engagé à bonifier sa contribution à l’assurance collective.

Par ailleurs, alors que l’employeur insistait pour pouvoir attribuer à des travailleuses et des travailleurs d’autres tâches que celles qu’ils accomplissent habituellement, le syndicat a réussi à négocier de la formation qui permettra aux syndiqué-es, sur une base volontaire, d’augmenter leur polyvalence.

Finalement, et surtout, de l’avis du comité de négociation, les travailleuses et travailleurs ont réussi à aller chercher du respect pour les relations de travail à venir.

« Faire une grève, ce n’est jamais un choix facile. C’est une épreuve pour tout le monde, mais aujourd’hui, on peut dire que ça en a valu la peine. On mérite le respect et on mérite des conditions à la hauteur de ce que nous avons aujourd’hui », indique Éric-Serge Sirois, vice-président du département d’expédition-réception.

« Après deux mois et demi de grève, on peut voir directement les impacts du travail et de la solidarité des employé-es de Viandes du Breton. C’est un merveilleux exemple de ce que peuvent accomplir des syndicats qui se serrent les coudes et qui se battent pour faire entendre leur voix, surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre », a commenté Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN.

« On a un groupe de syndiqué-es qui a décidé de se tenir debout fièrement pour revendiquer plus, et qui a obtenu plus. Cela demande du courage et de la persévérance de se tenir debout comme ça pendant plus de deux mois », souligne Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

Rappelons que le 25 avril dernier, les membres du syndicat avaient déclenché une grève discontinue qui s’est ensuite transformée en grève générale illimitée, le 27 avril. La reprise du travail est prévue pour le 18 juillet prochain.