Le 3 mai 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salarié-es au sens du Code du travail occupant les fonctions de chauffeur-livreur et d’assistant-répartiteur. » Cette nouvelle accréditation permettra à ces travailleuses et travailleurs d’unir leurs forces à un syndicat CSN déjà bien organisé. L’ensemble des travailleuses et des travailleurs ont choisi de joindre les rangs de la CSN pour un syndicat fort qui saura les faire respecter auprès de l’employeur! Cette nouvelle section restera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux. |
Fédération : Fédération du commerce (FC–CSN)
Syndicat des travailleuses et travailleurs du Comfort Inn Dorval–CSN
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Comfort Inn Dorval–CSN a été accrédité le 29 avril 2021 pour représenter :
« Tous les préposé-es travaillant à la réception, ainsi que tous les préposé-es à la réception de nuit, à l’exception des employé-es de bureaux et des stagiaires-gérant(e)s ».
Ce groupe syndiqué avec l’Union des employé(e)s de la restauration – Syndicat des Métallos, section locale 9400 a décidé de rejoindre le syndicat CSN déjà place ! Avec la force de la Fédération du commerce dans le secteur hôtelier, les travailleuses et travailleurs souhaitent augmenter leur rapport de force, leurs conditions de travail et obtenir de meilleurs services.
Cette nouvelle section du syndicat est affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN, section Aux 33 Tours
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité, le 25 juin 2021, pour représenter :
« Toutes les personnes salariées au sens du Code du travail. »
Aux 33 Tours inc. est le plus grand vendeur de disques vinyle au Québec. Des problèmes reliés à la santé au travail, au non-respect des normes, à la disparité de traitement ainsi qu’au manque de reconnaissance, auront constitué l’étincelle nécessaire pour convaincre les salarié-es de la nécessité de se syndiquer afin de se doter d’un meilleur rapport de force et faire valoir leurs droits.
Cette nouvelle section du syndicat du commerce (STTC) est affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Syndicat des travailleuses et travailleurs de la restauration du Westin Montréal–CSN
À la suite d’un vote, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la restauration du Westin Montréal a été accrédité le 7 juillet 2021 afin de représenter :
« Tous les salarié-es au sens du Code du travail du service de la restauration et des banquets à l’exception des directrices et directeurs de service, des chefs exécutifs, des chefs et des sous-chefs, des maîtres d’hôtel et des superviseur-es. »
Afin d’améliorer leurs conditions de travail, les salarié-es du restaurant et des banquets du Westin Montréal ont fait le choix de quitter les TUAC et de se rallier à la CSN. En rejoignant le secteur hôtelier de la Fédération du commerce, ils augmenteront leur rapport de force et viendront ajouter leur voix aux milliers d’autres travailleuses et travailleurs CSN de l’hôtellerie.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Les syndiqué-es de Colabor acceptent l’entente à 97 %
Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor–CSN de Boucherville ont accepté la récente entente de principe à 97 %, lors d’un vote tenu le 10 juillet en assemblée.
Le syndicat a notamment obtenu une échelle salariale qui passe de 10 à 5 échelons, une augmentation de salaire de 9,5 % la première année, qui se traduit par une hausse de 2,37 $ l’heure pour le sommet de l’échelle. Le tout est rétroactif au 1er janvier 2022.
La convention de cinq ans prévoit aussi des augmentations de 3,25 % en 2023 et en 2024 et une hausse de 2 % à 4 % pour les deux années suivantes en fonction de l’inflation. En tout, on parle donc d’une augmentation qui oscillera entre 21,5 % et 26,3 % au sommet de l’échelle. Le salaire devrait donc s’approcher ou même dépasser les 30 $ l’heure à la fin de la convention. Pour certains membres, en raison de la disparition d’échelons salariaux, l’augmentation sera de plus 30 % dès la première année.
Plusieurs primes sont également bonifiées. Celle de nuit sera augmentée de 0,75 $ de l’heure, la prime de soir de 0,50 $ de l’heure, la prime de responsabilité chariot élévateur de 0,25 $ l’heure, la prime pour le réfrigéré et celle pour le congelé de 0,35 $ l’heure. L’accès au taux double sera par ailleurs facilité après seulement cinq heures supplémentaires effectuées dans une même semaine.
« Le recours à la grève générale a permis de décrocher des gains substantiels chaque année », indique Francis Caron, président du syndicat.
« Un autre bel exemple de ce que peut donner la détermination des membres dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation. Les employeurs doivent maintenant comprendre que de bien rémunérer les travailleuses et travailleurs, c’est un investissement. », a commenté Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN.
Le syndicat a même obtenu le paiement pour un congé férié perdu en raison de la grève.
Rappelons que le 29 juin dernier, les membres du syndicat avaient déclenché une grève de cinq jours, le 28 mai, qui s’est ensuite transformée en grève générale illimitée, le 5 juillet. Il y aura eu une semaine de grève en tout et pour tout.
Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et qui offre plus de 35 000 produits.
« Nos membres chez Colabor jouent un rôle essentiel pour approvisionner des restaurants et pour distribuer plusieurs produits du Québec. Nous sommes heureux de cette nouvelle entente qui va stabiliser ces emplois », a commenté Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
Entente de principe chez Colabor
Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor–CSN de Boucherville devront se prononcer demain sur une entente de principe obtenue à l’arraché aujourd’hui. Un blitz de négo qui s’était amorcé jeudi en soirée pour se terminer ce samedi.
Rappelons que le 29 juin dernier, les membres du syndicat avaient déclenché une grève de cinq jours, le 28 mai, qui s’est ensuite transformée en grève générale illimitée, le 5 juillet. Il y aura eu une semaine de grève en tout et pour tout.
Le rejet des précédentes offres de l’employeur à 84 % a ouvert la porte à quelques gains supplémentaires. Le comité de négociation va donc recommander l’acceptation de cette entente.
Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et qui offre plus de 35 000 produits.
« Je félicite tous les membres d’avoir été solidaires jusqu’à la fin, y compris avec ce vote unanime pour la grève. C’est maintenant à eux d’évaluer la valeur de l’entente et d’en adopter le contenu », commente Francis Caron, président du syndicat.
Aucun autre commentaire ne sera fait sur l’entente avant l’assemblée des membres demain.
« Ils ont tenu bon et l’histoire leur a donné raison »
Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des produits Bridor–CSN ont entériné vendredi l’entente de principe intervenue avec l’employeur la semaine dernière.
Le 25 avril dernier, le syndicat, qui compte 316 membres, avait déclenché une grève générale illimitée à la suite d’un lock-out imposé par l’employeur, une boulangerie de Boucherville propriété d’une multinationale française.
Plus de 70 % des employé-es présents en assemblée ont voté en faveur d’un règlement qui leur assure d’importantes avancées.
Des augmentations horaires de 21 % et plus
Au plan pécuniaire, les syndiqué-es ont ainsi obtenu des augmentations salariales qui varient de 21 % à 25,5 % sur un horizon d’un peu plus de quatre ans de demi. La nouvelle entente s’étale sur une période de trois ans et comporte un volet rétroactif pour la période d’un an et demi écoulée depuis l’échéance de la dernière convention collective.
Concrètement, cela signifie que le salaire minimum des syndiqué-es sera désormais de 21 $ l’heure au lieu de 17,90 $. De plus, les syndiqué-es obtiennent aussi une prime forfaitaire selon l’ancienneté, payable à compter de 2023, qui varie de 250 $ à 1500 $.
Désormais les syndiqué-es bénéficieront d’une plus grande stabilité sur leur poste de travail. Plusieurs primes sont aussi rehaussées. Par exemple, la prime de nuit passe de 1 $ à 1,25 $ ; celle du service de réception-expédition grimpe de 1 $ à 1,50 $. La contribution de l’employeur au REER collectif augmentera également de 3 % à 4 %. L’employeur haussera aussi de 5 % sa contribution aux assurances collectives.
« Le petit poisson a mangé le gros »
Selon le président du syndicat, Cheikh Fall, cette négociation a été réussie grâce à la mobilisation des membres du syndicat.
« L’employeur a capitulé, a-t-il commenté. Les gens vont renter au travail dans la dignité et le respect. Ça va changer les rapports au travail. Le petit poisson s’est changé en piranha. Il a mangé le gros. »
Pour le trésorier de la Fédération du commerce–CSN, Michel Valiquette, « les sydiqué-es de Bridor ont tenu bon, et l’histoire leur a donné raison ».
« C’est une victoire pour eux, a-t-il ajouté, mais aussi pour les militantes et les militants de la CSN qui ont démontré leur solidarité en en appuyant financièrement et moralement les lock-outée-es. Ils les ont aidés à tenir la minute de plus pour sortir gagnants de ce combat. »
Grève générale illimitée chez Colabor
Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor (CSN) de Boucherville ont voté à l’unanimité en faveur d’une grève générale illimitée en assemblée générale. Juste avant ce vote du 5 juillet, ils avaient rejeté les dernières offres patronales à 84 %. La grève se prolonge donc chez Colabor, à Boucherville, après un premier vote, le 28 mai, qui permettait déjà de faire cinq jours de grève.
Colabor est un important grossiste et un distributeur alimentaire qui compte plus de 15 000 clients et offre plus de 35 000 produits.
« Nous souhaitons nous entendre rapidement avec l’employeur et nous sommes conscients que la période estivale est importante pour Colabor avec les nombreux festivals, les cantines et les restaurants saisonniers », affirme Francis Caron, président du syndicat. Ce dernier se dit prêt à négocier tous les jours et même la nuit s’il le faut.
Le syndicat estime qu’un règlement est possible à court terme puisqu’il reste peu d’articles de la convention collective à régler et que le principal point en litige demeure les salaires et certaines primes. « Avec la pénurie de main-d’œuvre et l’inflation actuelle, notre employeur doit faire un effort supplémentaire pour pouvoir demeurer attractif dans le marché de l’emploi actuel. Nos conditions sont inférieures à celles des principaux concurrents de Colabor », explique le président.
Syndicat des employé-e-s de la Cie Montour – CSN
Syndicat des travailleuses et travailleurs de Colabor – CSN
Salaire d’entrée à plus de 18 $ chez IKEA !
Les quelque 500 salarié-es d’IKEA de Montréal ont une nouvelle convention collective. Réunis en assemblée générale le 19 juin, les travailleuses et les travailleurs se sont prononcés en faveur de l’entente de principe dans une proportion de 80 %.
Le nouveau contrat de travail prévoit une amélioration notable des salaires chez IKEA Montréal en revoyant la structure salariale. Les personnes qui sont au sommet de l’échelle auront une augmentation de 5,5 % rétroactive au 1er janvier 2022 ainsi que des augmentations de 3 % en 2023 et en 2024. La révision de l’échelle salariale entraîne une revalorisation atteignant jusqu’à 36 % dans certains cas. Ainsi, le 1er janvier 2024, le salaire d’entrée s’établira à 18,50 $ l’heure. Avant la conclusion de cette entente, il était de 15,60 $ l’heure.
De plus, le syndicat a obtenu une garantie de 12 heures pour les salarié-es à temps partiel, des bonifications aux clauses de santé-sécurité, ainsi qu’une bonification du REER. Par ailleurs, le syndicat a contré la volonté d’IKEA d’élargir davantage le recours à la sous-traitance.
Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’IKEA Montréal–CSN ont exercé deux journées de grève en mai. Ils s’étaient précédemment dotés d’une banque totalisant dix jours de grève. Ils se sont montrés solidaires et déterminés tout au long du processus de négociation.
Syndicat du personnel de vente SSQ, société d’assurance-vie inc. (CSN)
À la suite de deux (2) requêtes en accréditation, le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’assurance-Vie inc. (CSN) a été accrédité les 8 avril et 10 mai derniers pour représenter :
« Tous les salarié-es au sens du Code, affectés aux ventes et occupant les fonctions de gestionnaires de compte, directrices et directeurs de compte, directrices et directeurs régionaux, représentantes et représentants d’expérience client, à l’exception de ceux déjà couverts par un certificat d’accréditation. »
Ces travailleuses et travailleurs à l’emploi de La Capitale ont joint un syndicat CSN bien implanté représentant déjà des personnes effectuant le même type de fonctions afin de leur permettre un meilleur rapport de force lorsque la SSQ et La Capitale seront officiellement fusionnées pour devenir Beneva.
Ce personnel travaillant dans des établissements situés à Québec, Montréal, Laval et Brossard ont choisi de joindre la CSN pour obtenir le soutien d’un syndicat qui saura être à l’écoute de leurs besoins et qui saura défendre leurs intérêts.
Ces deux nouvelles sections demeureront affiliées à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Les cols bleus d’Archibald choisissent la CSN
Le certificat d’accréditation vise « toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail en excluant les employé-es de bureau, les représentants aux ventes, les employé-es de restauration et celles et ceux déjà couverts par un autre certificat d’accréditation. »
Le 28 mai dernier, les travailleuses et travailleurs des établissements d’Archibald, situés à Québec et à Lac-Beauport, ont tenu leur première assemblée générale et ont élu leurs deux délégué-es de site ainsi que les membres de leur comité de négociation pour leur première convention collective.
Une avancée majeure dans l’industrie brassicole
Depuis quelques années, Archibald, une micro-brasserie devenue industrielle, est la propriété de la Brasserie Labatt qui assure d’ailleurs la distribution de ses produits.
Les établissements touchés sont l’usine et l’entrepôt de Québec, en plus du laboratoire situé à Lac-Beauport.
« C’est une avancée majeure de la CSN dans le milieu brassicole », a affirmé Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN). La fédération représente déjà d’autres employé-es dans l’industrie, dont ceux de la Labatt.
Pour des conditions comparables à celles de l’industrie
Parmi les motifs invoqués pour joindre le syndicat, les salarié-es invoquent l’organisation et la surcharge du travail, la rotation des quarts de fin de semaine, le manque de personnel, l’augmentation de la cadence de production et la volonté d’obtenir de meilleures conditions de travail tout en se faisant respecter par l’employeur.
« Nous sommes déjà la propriété de Labatt. Nous voulons des conditions de travail comparables à ses autres installations, a résumé un des employés, l’un des principaux organisateurs de la syndicalisation. Nous avons fait signer nos cartes en moins de 48 heures par une forte majorité d’employé-es. »
En se joignant à la CSN, le nouveau syndicat devient membre de la Fédération du commerce et du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches.
À propos
La Fédération du commerce regroupe plus de 30 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.
Syndicat des travailleuses et travailleurs des produits Bridor (FC–CSN)
Syndicat des travailleuses et travailleurs de Viande du Breton (FC–CSN)
Syndicat d’Ikea Montréal (FC–CSN)
Entente de principe au Fairmont Le Reine Elizabeth
Une entente de principe a été conclue cette nuit au Fairmont Le Reine Elizabeth. Il s’agit d’une 21e entente dans le cadre de la présente ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie. L’entente sera soumise à l’approbation des membres dans les prochains jours.
Tous les projecteurs se tournent maintenant vers les deux derniers hôtels de la ronde de négociation coordonnée CSN où les patrons refusent encore d’octroyer les mêmes conditions négociées dans les 21 autres hôtels de la négociation coordonnée.
Il s’agit du Quality Suite Pointe-Claire et du Ramada (Hôtel Espresso), tous deux situés à Montréal. La CSN entend tout mettre en œuvre dans les prochaines semaines afin de favoriser un règlement dans ces deux hôtels.
Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN, section Archibald
À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 31 mars 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :
« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail en excluant les employé-es de bureau, les représentantes et représentants aux ventes, les employé-es de restauration et ceux déjà couverts par un autre certificat d’accréditation. »
Les travailleuses et travailleurs des usines situées dans la Municipalité de Lac-Beauport et de la Ville de Québec ont choisi de joindre un syndicat CSN déjà bien implanté pour obtenir de meilleures conditions de travail et pour se faire respecter par l’employeur.
Ces travailleuses et travailleurs surchargés ont choisi de se syndiquer avec la CSN afin de faire entendre leur voix et d’unir leurs forces face à un employeur qui devrait les considérer davantage dans ses prises de décision.
Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
IKEA : le magasin de Montréal devra se passer de ses employé-es
Réunis en assemblée générale spéciale vendredi soir, les membres du syndicat ont voté à 97 % pour l’utilisation d’une banque de dix jours de grève au moment jugé opportun.
Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2021, les 500 syndiqué-es ont tenté de s’entendre avec l’employeur depuis mars dernier. Une dizaine de séances de négociations ont eu lieu, sans succès.
Moins de 16,90 $ l’heure
IKEA, la multinationale suédoise, souhaite pouvoir faire appel à davantage de sous-traitance. En contrepartie, le syndicat veut préserver les emplois et bonifier les salaires. En effet, à l’entrée, une nouvelle recrue gagne 15,60 $ l’heure, et ce, pour une période de trois ans.
Vendredi, plus d’une cinquantaine d’employé-es ont décidé de se présenter au travail sans leurs uniformes pour augmenter la pression vis-à-vis la négociation. Dans un coup d’éclat inattendu, l’employeur les a tout simplement renvoyés à la maison.
En soirée, le syndicat a décidé de tenir une assemblée extraordinaire. À l’issue de cette réunion, les syndiqué-es ont décidé de débrayer pour deux jours.
Boulangerie Bridor: le Bureau confédéral vient appuyer les lock-outé-es
« Vous méritez une convention collective digne de la job que vous faites », leur a d’abord dit Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CSN). « L’employeur vante vos mérites, mais ces beaux mots-là doivent se traduire par un salaire décent. »
À l’heure actuelle, un peu plus de 300 employé-es font rouler une usine qui pourrait en employer 400. « Ça veut dire des heures qui se prolongent et des lignes de production qui accélèrent, a-t-elle ajouté. Bridor n’est pas capable d’embaucher du personnel parce que ses salaires sont ridicules. » Par exemple, un nouvel aide-boulanger commence à moins de 17 $ l’heure.
Pour un salaire comparable au reste de l’industrie
Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN), a rappelé que le propriétaire de Bridor, le groupe du milliardaire français Louis Le Duff, est la 53e fortune d’Europe.
« En 2020, sa fortune personnelle était de 2,1 milliards de dollars américains. Mais il n’a pas d’argent pour reconnaître les travailleurs qui ont fondé Bridor. Ailleurs, dans l’agroalimentaire, on négocie des augmentations de salaire de 20 à 30 % sur cinq ans. Il n’y a pas de raison que Bridor fasse exception. »
La présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, est venue elle aussi saluer les lock-outé-es, « au nom des 325 000 membres de la CSN de toutes les régions et de tous les secteurs ».
La CSN ne les laissera pas tomber
« Vous mettez du pain sur notre table, a-t-elle lancé. Vous méritez d’avoir l’argent pour mettre du pain sur la vôtre. Ce n’est pas vrai qu’il faut s’appauvrir en travaillant. Ce n’est pas dans ce type de société là qu’on veut vivre. »
« Vous avez eu le courage de prendre un vote de grève, a-t-elle rappelé. Et l’employeur vous a mis en lock-out au bout de 13 minutes. La CSN va vous appuyer, a-t-elle promis. On va aller aussi loin que vous voulez aller. Et on ne vous laissera pas tomber. »
Dernier à prendre la parole, Cheikh Fall, président du syndicat local, a rappelé que « les travailleuses et les travailleurs de Bridor sont irremplaçables. »
Bridor risque gros
« Durant l’une des plus graves crises de main-d’œuvre de l’histoire du Québec, cet employeur prend le risque de mettre 300 employé-es en lock-out, a-t-il souligné. Il les met à la disposition d’autres employeurs qui payent bien mieux que Bridor. »
« J’ai grandi dans un pays qui était une colonie de la France, a-t-il ajouté. Je connais trop bien l’arrogance française. Mais ici, on est au Québec. On ne laissera pas Bridor prendre l’argent des Québécoises et des Québécois pour financer ses projets ailleurs dans le monde. »