Les salarié-es de l’Hôtel Pur votent à 80 % en faveur d’une entente de principe

Après plus de sept mois de grève générale illimitée, les quelque 100 salarié-es de l’Hôtel Pur à Québec ont voté à 80 % en faveur d’une entente de principe qui comporte de nombreux gains. À ce jour, plus de 20 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie ont conclu une entente qui bonifie tant le salaire que les conditions de travail. Le regard se porte maintenant sur les hôtels retardataires qui doivent donner le mandat de régler la négociation.

Une victoire syndicale majeure pour les salarié-es de l’Hôtel Pur

L’entente adoptée aujourd’hui inclut non seulement l’ensemble des gains de la négociation coordonnée, mais aussi des gains locaux majeurs, notamment une augmentation salariale de 2 $ l’heure à la signature pour les préposé-es aux chambres et pour le personnel de l’entretien et de l’administration, ainsi qu’une augmentation salariale supplémentaire de 10 % pour l’ensemble des membres à la signature de la convention collective. Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Pur avaient déclenché la grève générale illimitée le 13 septembre dernier.

« Il aura fallu tenir plus de sept mois pour faire comprendre à l’employeur qu’il devait nous accorder les gains de la négociation coordonnée. La détermination des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur a même permis d’aller arracher ces gains majeurs. Avec une augmentation salariale de 18 % à l’an 1, on a forcé l’employeur à partager les profits avec ses salarié-es. Ça démontre que la mobilisation des salarié-es permet de gagner », explique Stéphane Drolet, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Pur Québec–CSN.

Plus de 20 ententes dans la négociation coordonnée

La détermination des travailleuses et des travailleurs de l’hôtellerie a permis d’obtenir des ententes qui améliorent grandement le quotidien de ces salarié-es, que ce soit par une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, ou encore par une bonification de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que d’autres avantages en lien avec la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire. Les salarié-es du Hilton Laval, du Delta Sherbrooke, du DoubleTree à Montréal, du Hyatt Place Montréal–Downtown, de l’Hôtel Faubourg à Montréal, de l’Hôtel Bonaventure, du Marriott Château Champlain, de l’Hôtel Embassy Suites à Pointe-Claire, du Delta à Québec, de l’Hôtel Quality à Sherbrooke, du Comfort Inn à Pointe-Claire, du Comfort Inn à Dorval, de l’Hôtel Fairfield à Montréal, du Ritz-Carlton, de l’Hôtel Quality Inn Centre-ville à Montréal, du Hilton à Québec, de l’Hôtel Classique à Québec, du Manoir du Lac Delage, de l’Hôtel Radisson et de l’Hôtel Ruby Foo’s ont déjà convenu d’ententes.

« La majorité des hôtels de la 11e ronde de négociation coordonnée ont maintenant une entente en poche. Encore une fois, les salarié-es de l’hôtellerie montrent qu’en s’unissant, il est possible d’améliorer ses conditions. Nous nous sommes assurés que les hôteliers partagent les profits avec celles et ceux qui servent les clients et les clientes chaque jour », explique Serge Monette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

5 mois de lock-out au Reine Elizabeth : c’est le temps de régler

Les 600 salarié-es du Reine Elizabeth sont en lock-out depuis le 20 novembre dernier. Leur employeur tarde lui aussi à leur accorder les gains de la négociation coordonnée. La question des agences de personnel est centrale dans la négociation. Cet hôtel, propriété de la Caisse de dépôt et placement du Québec, mène une campagne antisyndicale féroce et utilise des briseurs de grève.

« Les hôteliers qui n’ont toujours pas d’entente doivent comprendre que s’ils veulent attirer et retenir le personnel dans leur établissement, ils doivent se mettre en mode règlement. La période estivale approche, c’est le temps de régler. L’entente commune est maintenant connue et il n’y a aucune raison pour que ça traîne en longueur », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Syndicat des employé-es de la restauration–CSN – section Restaurant Vesta – FC–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 17 février 2025, le Syndicat des employé-es de la restaurationCSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail. »

C’est avec beaucoup de fierté que nous vous annonçons que le Syndicat des employé-es de la restauration–CSN accueille officiellement une nouvelle section syndicale!

Ce sont neuf travailleuses et travailleurs (serveurs, commis et aide-cuisiniers) qui ont fait le choix de se syndiquer afin d’obtenir davantage de respect et améliorer leurs conditions de travail. Leur engagement témoigne d’un désir profond de se faire entendre et de se donner collectivement les moyens de faire une différence dans leur milieu.

Nous leur souhaitons la bienvenue dans notre grande famille syndicale! Ensemble, nous sommes plus forts, et chaque nouveau groupe qui se joint à nous renforce notre voix.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT du commerce–CSN – section Services de café Van Houtte inc. – FC–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 3 février 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion de la secrétaire du directeur de la succursale, des superviseurs, des vendeurs et des responsables satisfaction client. »

Ces travailleuses et travailleurs, ayant principalement des fonctions de techniciens et d’agents de service, ont choisi de joindre la CSN afin d’avoir un syndicat plus combatif ainsi que pour faire partie d’une centrale syndicale qui offre un panier de services complet à ses membres.

Cette nouvelle section du STTC–CSN sera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT du Club Med Québec Charlevoix–CSN – FC–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 21 février 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Club Med Québec Charlevoix–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des employé-es de bureau et des gens à l’animation. »

Ces travailleuses et travailleurs qui ont en grande partie des permis de travail fermés, étaient jusqu’à maintenant représentés par les Teamsters. Ils n’avaient jamais eu l’occasion de réellement choisir leur syndicat, étant syndiqués alors même que le Club Med ouvrait ses portes.

Ces travailleuses et travailleurs sont venus cogner à la porte de la CSN pour obtenir les services dont ils ont grandement besoin. C’est à l’aide d’une équipe de militantes et de militants déterminés que nous avons réussi à obtenir une accréditation, sans même devoir passer au vote. Le choix était clair : c’est la CSN et ses organisations affiliées qui les aideraient à réellement améliorer leur sort.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT de Keurig–CSN – section Laboratoire – FP–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 29 octobre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Keurig–CSN – Section Laboratoire a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es de laboratoire affectés au contrôle de la qualité à l’exclusion des employé-es de bureau, de tous ceux déjà visés par un certificat d’accréditation et de tous ceux normalement exclus par la loi. »

Les salarié-es des laboratoires ont choisi de quitter les TUAC et de rejoindre leurs camarades de la production ayant eux aussi changé d’affiliation syndicale l’année dernière. Ils et elles souhaitent un syndicat combatif et une convention collective qui protégera leurs emplois.

Ce syndicat demeurera affilié à la Fédération du Commerce, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les grévistes de Renaud-Bray saluent le public du Salon international du livre de Québec

Sans nouvelles de leur employeur quant à la reprise éventuelle des pourparlers à la table de négociation, les employé-es des librairies Renaud-Bray sensibiliseront la clientèle du Salon international du livre de Québec quant aux tenants et aboutissants du conflit de travail qui perdure depuis bientôt cinq mois aux succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale.

« Nous avons décidé de déplacer notre ligne de piquetage vers le Salon international du livre de Québec, non pas pour priver lecteurs et lectrices de cet événement formidable, mais bien pour les sensibiliser sur les conditions de pauvreté qui sont maintenues dans l’industrie du livre par des joueurs comme Renaud-Bray », explique Isabelle Nadeau, porte-parole du syndicat.

Elle peut elle-même en témoigner : malgré ses 18 ans de service pour Renaud-Bray, son salaire demeure à 15,90 $ l’heure, soit 15 cennes de plus que le salaire minimum. La quasi-totalité des 60 employé-es est dans la même situation.

« Nous avons été clairs avec les représentants de l’employeur : nous voulons une structure salariale qui fera en sorte que les augmentations octroyées en fonction des années d’expérience ne seront pas constamment rattrapées par la hausse du salaire minimum », précise le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

Malgré une ouverture de la partie syndicale lors de la dernière rencontre de négociation, le 19 mars dernier, Renaud-Bray maintient une offre où le salaire d’entrée est de 0,15 $ de plus que le salaire minimum, sans garantie que la progression salariale des employé-es ne soit annulée par la hausse annuelle de ce dernier.

« Renaud-Bray est un employeur antisyndical qui exploite le milieu déjà très précaire de la littérature pour établir un véritable empire », déplore la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier. « Renaud-Bray, c’est 35 librairies, 14 magasins Archambault, 13 boutiques Griffon, en plus de la chaîne Omer Deserres que le groupe vient d’acquérir. Nous ne pouvons accepter que Renaud-Bray fasse main basse sur l’industrie du livre tout en maintenant des conditions de travail aussi mauvaises pour ses libraires et ses commis. »

Briseurs de grève, négociation de mauvaise foi et entraves antisyndicales

Les audiences devant le Tribunal administratif du travail (TAT) se poursuivront le 6 mai prochain quant à l’ampleur de l’utilisation de briseurs de grève par Renaud-Bray depuis le déclenchement du conflit de travail. Une première journée d’audience sur le fond de l’affaire a eu lieu le 24 février dernier.

Peu avant, un rapport d’enquête du ministère du Travail avait conclu que Renaud-Bray avait eu recours à au moins sept briseurs de grève. Le groupe Renaud-Bray était déjà visé par une ordonnance provisoire lui interdisant de faire appel à des briseurs de grève aux succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale. Rendu par le TAT le 6 décembre, ce jugement avait conclu à la présence d’au moins trois briseurs de grève, les 22 et 23 novembre, à la suite d’une plainte déposée par la CSN.

Dans une autre décision datée du 5 août dernier, le TAT avait déclaré la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et manqué à son obligation de négocier de bonne foi.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, les treize dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Entente adoptée à 75 % au centre de distribution Jean Coutu

Les travailleuses et les travailleurs de l’immense centre de distribution Jean Coutu ont adopté à 75 % l’entente de principe intervenue le 9 avril. Cette entente contient des gains importants, notamment sur le plan salarial, pour un meilleur partage des profits de Jean Coutu et de Metro.

Cette entente survient après que les quelque 900 salarié-es ont adopté un mandat de grève de cinq jours, le 27 mars dernier. La mobilisation des dernières semaines a permis de réaliser des avancées intéressantes et d’obtenir une entente rejetant la grande majorité des reculs proposés par l’employeur et incluant des améliorations dans les conditions de travail et les salaires des travailleuses et des travailleurs. Ce centre de distribution, qui est en fonction 24 heures sur 24, joue un rôle névralgique dans les activités des pharmacies Jean Coutu et Brunet. Cette entente contient de nombreux gains, notamment :

  • Des augmentations salariales de 19,5 % sur 5 ans, dont 6,75 % à l’an 1 et 5 % à l’an 2 ;
  • Une bonification des montants pour les primes, les indemnités de repas et les équipements ;
  • Une protection des emplois des chauffeuses et des chauffeurs, afin de freiner le recours à la sous-traitance ;
  • Des balises pour faire face à une éventuelle réduction d’effectif dans le contexte de changement technologique.

« La mobilisation des travailleuses et des travailleurs du centre de distribution Jean Coutu aura forcé l’employeur à mettre la main dans sa poche et à accepter de partager les profits importants qu’il fait grâce à notre travail. Cette entente nous permet de protéger notre pouvoir d’achat et d’améliorer nos conditions de travail concernant plusieurs aspects », explique Audrey Benoît, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC entrepôt–CSN.

« Le centre de distribution de Jean Coutu à Varennes joue un rôle important pour l’entreprise et les salarié-es ont réussi à arracher plusieurs gains qui vont aider à l’attraction et à la rétention de personnel », poursuit Alexandre Filiatrault, vice-président de la Fédération du commerce–CSN.

« La négociation chez Jean Coutu a un impact important en Montérégie. Grâce à leur mobilisation, les salarié-es se sont assurés que leur employeur montre l’exemple en accordant de bonnes conditions », indique Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

« Une fois de plus, c’est la menace de la grève qui force un employeur à bouger à la table de négociation. Les travailleuses et les travailleurs n’obtiennent jamais de cadeau. C’est notre rapport de force qui nous permet d’avancer. C’est pourquoi la CSN dénonce le projet de loi 89 du ministre Boulet qui viendrait restreindre le droit de grève. Il est encore temps de le retirer », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.

À propos de la CSN
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton–CSN – FC–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 16 janvier 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton–CSN, section Contrôle de qualité, a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es détecteurs de défauts. »

Les travailleuses et les travailleurs de cette usine ont fait le choix de joindre les rangs de la CSN afin de se donner de meilleurs moyens pour l’amélioration de leurs conditions de travail.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton–CSN sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Le Club Med de Charlevoix passe à la CSN

Après une requête en accréditation déposée en février, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) annonce aujourd’hui que la décision du Tribunal administratif du travail est tombée : les travailleuses et les travailleurs du Club Med Québec Charlevoix ont choisi d’être représentés par la CSN. La majorité des quelque 250 membres du nouveau syndicat sont dotés du statut de travailleurs étrangers temporaires.

Après cette campagne de maraudage, « la CSN est honorée d’accueillir ce nouveau groupe dans ses rangs. La volonté des employé-es du Club Med de former un syndicat CSN était manifeste. Ces derniers considèrent que notre centrale est la mieux outillée pour les représenter auprès de l’employeur et pour défendre leurs droits. Qu’à cela ne tienne, nous les appuierons jusqu’à ce qu’ils obtiennent des conditions de travail décentes. La CSN est préoccupée par la précarité dans laquelle se retrouvent ces travailleuses et travailleurs étrangers temporaires », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La Fédération du commerce (FC–CSN) se réjouit également de la nouvelle allégeance syndicale des travailleuses et des travailleurs du géant du tout-inclus. « Nous représentons plus de 5000 membres répartis dans une soixantaine de syndicats de l’hôtellerie. Au fil des décennies et des nombreuses négociations, nous avons développé de solides compétences dans le domaine. Les salarié-es du Club Med ont choisi de s’affilier à la FC–CSN pour bénéficier de meilleurs services. Nous mettrons notre expertise du secteur hôtelier à profit pour améliorer leurs conditions de travail ainsi que leur qualité de vie », avance Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la FC–CSN.

Les travailleuses et les travailleurs du Club Med ont décidé de prendre leur orientation syndicale en main. « Nous sommes très heureux de les accueillir après des mois à développer une relation de proximité avec eux. J’ai senti de l’espoir chez ces travailleuses et ces travailleurs et nous sommes prêts à les appuyer dans la défense de leurs droits, coûte que coûte. Nous saurons répondre à leurs attentes », affirme sans détour Barbara Poirier, présidente du Conseil central Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Club Med Québec Charlevoix–CSN regroupe près de 250 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN qui compte environ 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

 

 

 

 

Mandat de grève adopté à 97 % au centre de distribution Jean Coutu

En réaction à des offres insuffisantes, les salarié-es de l’immense centre de distribution Jean Coutu ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève de cinq jours à utiliser au moment voulu. Jean Coutu et Metro doivent en faire plus pour freiner la sous-traitance et partager les profits avec les salarié-es.

Les près de 900 salarié-es du centre de distribution Jean Coutu ont adopté ce mandat de grève alors que la négociation ne chemine pas assez rapidement et que plusieurs enjeux majeurs restent sur la table. Non seulement l’employeur porte des demandes de reculs inacceptables pour le syndicat, mais ses offres salariales entraineraient un appauvrissement des travailleurs et des travailleuses. Le centre de distribution, qui est en fonction 24 heures sur 24, joue un rôle névralgique dans les activités des pharmacies Jean Coutu et Brunet.

« Les travailleurs et les travailleuses du centre de distribution Jean Coutu ont parlé : en adoptant le mandat de grève, ils disent clairement à l’employeur que ses offres ne font pas le travail. Notre négociation doit permettre de régler le fléau de la sous-traitance et d’augmenter nos salaires après une vague inflationniste importante », explique Audrey Benoît, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de PJC entrepôt–CSN.

« Jean Coutu et Metro ne font pas pitié. Les profits se comptent par millions et tout ça, c’est grâce au travail de salarié-es comme ceux du centre de distribution de Varennes. L’entreprise ne peut pas continuellement s’en mettre plus dans les poches. Elle doit partager ses profits avec celles et ceux qui font le travail sur le plancher », poursuit Serge Monette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« La négociation chez Jean Coutu a un impact important en Montérégie. Les travailleurs et les travailleuses sont prêts à se faire entendre pour améliorer leurs conditions de travail et leur salaire. Ils vont se mobiliser pour s’assurer que leur employeur montre l’exemple en accordant de bonnes conditions », de conclure Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Lock-out à l’Hôtel Reine Elizabeth : CDPQ doit respecter nos lois

Les 600 travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Reine Elizabeth vivent un drame qui aurait pu être évité. Depuis plus de trois mois, ils font du piquetage devant l’hôtel parce que leur employeur les a mis en lock-out. Pendant que les hôtels s’entendaient avec leurs employé-es à l’automne dernier, le Reine Elizabeth se préparait à jeter ses salarié-es à la rue.

Comme l’hôtel est possédé par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), ce lock-out a des répercussions sur l’ensemble des Québécoises et des Québécois. Depuis le début du conflit le 20 novembre dernier, ce sont des millions de dollars qui sont perdus et qui ne profitent pas à notre bas de laine collectif. Et chaque jour, les sommes perdues augmentent. Pourtant, tout porte à croire que la CDPQ laisse perdurer le conflit sans intervenir.

Briseurs de grève et complicité de la CDPQ

Comme si ce n’était pas suffisamment préoccupant, la CDPQ se retrouve mêlée à un conflit antisyndical où le Reine Elizabeth bafoue nos lois du travail. L’employeur mène une campagne agressive contre les salarié-es depuis plusieurs mois. Un récent rapport d’enquête du ministère du Travail fait état de l’utilisation d’au moins 30 briseurs de grève pendant la Coupe des présidents de la PGA en septembre dernier. À cela s’ajoutent deux sanctions pour représailles antisyndicales en 2024. La première fois, pour avoir installé des caméras de surveillance devant le bureau du syndicat, la seconde pour avoir suspendu sans cause un vice-président du syndicat. Même s’il se fait continuellement taper sur les doigts par les tribunaux, rien n’y fait. Le Reine Elizabeth agit comme un récidiviste qui s’estime au-dessus des lois.

Devant un tel mépris répété du Reine Elizabeth envers nos lois, nous sommes en droit de nous questionner face au rôle de la CDPQ. Elle aura beau prétendre qu’elle n’a pas à intervenir dans les relations de travail, nous devons nous attendre qu’une institution de cette trempe respecte nos lois à la lettre.

Faire respecter les lois du travail au lieu de restreindre le droit de grève

La situation est d’autant plus incompréhensible que tous les grands hôtels de Montréal ont réglé. Il n’y a donc aucune raison pour qu’un hôtel comme le Reine Elizabeth ne puisse accorder les mêmes gains obtenus par les salarié-es de l’hôtellerie un peu partout au Québec.

Je n’arrive pas à croire que la CDPQ se retrouve directement mêlée à un conflit de travail au sein duquel le mépris de nos lois est la marque de commerce de l’employeur. C’est pourquoi j’appelle la CDPQ à cesser de se fermer les yeux et à intervenir pour relancer la négociation au Reine Elizabeth.

Plutôt que de se livrer à une déclaration de guerre envers les travailleuses et les travailleurs en voulant restreindre le droit de grève comme le ministre du Travail veut le faire, le gouvernement Legault devrait concentrer ses énergies à exiger le respect de nos lois du travail. Il a tous les leviers en main pour mettre un terme à ce lock-out qui dure depuis trop longtemps. La balle est dans son camp.

Une nouvelle ère s’ouvre dans les relations de travail au zoo de Granby

Il aura fallu près de sept mois de lock-out, mais les membres du Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN ont adopté à 99 % une nouvelle convention collective complètement réécrite qui va redéfinir les conditions de travail et garantir un plus grand respect aux employé-es.

« Il y aura un avant et un après de ce conflit de travail : on tourne la page sur une époque que nous ne voulons plus revivre. Nous allons vers une nouvelle façon de faire au zoo, qui va davantage valoriser l’expertise des employé-es », soutient Camille De Rome, porte-parole du Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN, lequel comptait quelque 130 membres au début du conflit de travail.

Plusieurs gains

 – Augmentation de salaire de 6 % en 2024, de 4 % en 2025, de 3,5 % en 2026, de 3,5 % en 2027 et de 3,5 % en 2028. De plus, il y a une possibilité d’obtenir jusqu’à 4 % les trois dernières années si l’inflation dépassait 3,5 %.

– Meilleure intégration et améliorations des conditions pour les étudiantes et les étudiants, ainsi que pour les salarié-es de statut saisonnier, qui pourront désormais profiter de plusieurs avantages autrefois réservés aux employé-es réguliers. Les statuts de temporaires et de saisonniers seront par ailleurs abolis.

– Réduction de la période de probation.

– Meilleur accès à la formation.

– Meilleure protection des emplois et accès plus facile aux postes à l’interne. On note de nouveaux postes ainsi qu’un nouveau nombre minimal de postes réguliers par département.

– Nombreuses améliorations sur le plan des horaires, des vacances, de la santé et sécurité au travail et de plusieurs autres mesures à tous les chapitres de la convention collective.

Grande détermination des membres

« On salue la détermination des travailleuses et des travailleurs qui se sont tenus debout pendant plus de six mois. Ils et elles peuvent être fiers du résultat aujourd’hui. Je félicite également tous les salarié-es de la CSN qui ont accompagné le syndicat tout au long de cette difficile négociation », déclare Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN, qui compte plusieurs syndicats œuvrant dans le secteur touristique.

Invitation à la population

 « On invite la population à revenir au zoo et à saluer nos membres qui ont mené une dure bataille qui va améliorer leurs conditions, mais aussi le zoo lui-même », affirme Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Long conflit et déséquilibre du rapport de force

« Il est important de comprendre que la lenteur du ministère du Travail à reconnaître et à véritablement sanctionner l’utilisation de scabs pendant ce lock-out a fait en sorte que le conflit s’étire, puisque l’employeur ne ressentait pas vraiment de pression pour régler plus rapidement. Il y aurait beaucoup moins de longs conflits de travail si on équilibrait davantage le rapport de force », fait valoir Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Rappelons qu’il aura fallu 73 rencontres de négociation, dont 64 avec la conciliation du ministère du Travail pour arriver à une entente de principe !

À propos

Le Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN représente notamment 130 salarié-es en lock-out, dont des techniciennes et des techniciens vétérinaires et en soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby. La Fédération du commerce (FC–CSN) compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Pour sa part, le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Renseignements :

Thierry Larivière

Service des communications de la CSN

514 966-4380

thierry.lariviere@csn.qc.ca

 

 

Amazon : un arbitre du travail sera saisi de la négociation à l’entrepôt syndiqué de Laval

En dépit de l’intention d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance, un arbitre du travail aura à trancher une première convention collective pour les 287 employé-es syndiqués de l’entrepôt DXT4 de Laval.

En effet, le ministère du Travail a déféré cette négociation à l’arbitrage de première convention vendredi dernier, après avoir reçu du conciliateur un rapport concluant à l’impasse entre les parties négociantes. Ce rapport faisait suite à une requête du syndicat demandant à se prévaloir de ce mécanisme prévu par le Code du travail lors de la négociation d’une première convention collective.

« N’en déplaise à Amazon, il y aura bel et bien une convention collective pour les employé-es de l’entrepôt de Laval », a déclaré la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Si Amazon pensait qu’elle pouvait tout simplement fermer ses entrepôts et faire exécuter le travail par des sous-traitants plutôt que d’avoir à respecter une convention collective, elle se trompe. »

En plus d’avoir à imposer une convention collective complète, l’arbitre nommé au dossier devra notamment trancher sur les augmentations salariales qui devront être versées aux employé-es licenciés pour toutes les heures travaillées depuis le début des négociations. Il aura aussi à statuer sur le droit de rappel au travail des employé-es licenciés – une clause de la convention collective qui prendrait tout son sens dans l’éventualité où le Tribunal administratif du travail ordonnait la réouverture des entrepôts.

Rappelons que, dans un recours juridique distinct auprès du TAT, intenté jeudi dernier au nom de nombreux plaignants, la CSN demande au tribunal d’ordonner à Amazon de cesser ses entraves à l’endroit du syndicat, de reprendre ses activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Amazon : la CSN demande au tribunal d’ordonner la réouverture des entrepôts

L’intention d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec n’est qu’un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la CSN dans une plainte déposée hier après-midi auprès du Tribunal administratif du travail (TAT).

« La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le Tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Une décision qui défie toute logique

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de faire un retour à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

Dans sa plainte, la CSN dresse le portrait de l’antisyndicalisme pratiqué par Amazon depuis le début, au printemps 2022, d’une campagne de syndicalisation menée dans ses entrepôts de Lachine, de Laval et de Saint-Hubert.

Rappelant que le TAT a déjà condamné Amazon, en juillet 2024, pour ses campagnes de propagande destinées à susciter les craintes des salariés face à la signature de cartes d’adhésion, la requête cible également le refus de toute forme de négociation de la part de la multinationale, qui n’a pas hésité à se draper derrière le « gel des conditions de travail » prévu au Code du travail après une syndicalisation pour éviter d’octroyer aux syndiqués de Laval les augmentations annuelles de 1,50 $ l’heure consenties aux employé-es des entrepôts non syndiqués à l’automne dernier.

La présentation, le 16 janvier 2025, d’une offre salariale de 0 % d’augmentation aux salarié-es syndiqués de Laval « démontre une rare arrogance face au processus de négociation véritable auquel un syndicat est en droit de s’attendre, un droit constitutionnel », précise la CSN.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, « la fermeture des entrepôts d’Amazon ne répond qu’à un seul objectif : empêcher la conclusion d’une convention collective et éradiquer toute présence syndicale en Amérique du Nord. Cette décision ne peut s’expliquer autrement. Il s’agit d’une violation brutale de nos lois et des droits fondamentaux prévus à nos Chartes. Le tribunal doit annuler cette décision et ordonner la réintégration des 1900 employé-es d’Amazon illégalement licenciés. »

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’ Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Amazon : la CSN invite la population à manifester son mécontentement ce samedi

Alors que la campagne de boycottage d’Amazon gagne des appuis, la CSN invite la population à prendre part à une grande manifestation festive, ce samedi, dans les rues de Montréal.

« Au Québec, on sait se tenir debout! », martèle sa présidente, Caroline Senneville. « Ce n’est pas vrai qu’on va laisser une multinationale venir ici, prendre notre argent, bafouer nos lois et menacer la viabilité de nos entreprises et de nos commerces locaux sans réagir fortement. »

Les manifestantes et les manifestants se réuniront devant le métro Mont-Royal à 13 h samedi. Après un court trajet, la marche culminera au parc des Compagnons-de-Saint-Laurent, situé plus à l’est sur l’avenue Mont-Royal.

« Personne n’est dupe, affirme la présidente de la CSN. Personne ne croit Amazon sur parole quand la multinationale déclare que la décision de fermer sept entrepôts et ainsi entraîner 4700 mises à pied n’a rien à voir avec la présence d’un syndicat et la possibilité qu’un arbitre n’impose une première convention collective dès cette année. Or, une telle décision est illégale au Québec. Et la moindre des choses, quand une compagnie enfreint nos lois de façon aussi éhontée, c’est de cesser de transiger avec elle. Tant Ottawa et Québec, que nos villes et nos institutions publiques doivent couper les ponts avec Amazon. »

Privilégier l’achat local

En réaction à l’intention d’Amazon de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance, la CSN lançait la semaine dernière une campagne nationale de boycottage d’Amazon. La centrale syndicale invitait également la population à boycotter la multinationale américaine en cessant d’acheter sur sa plateforme en ligne et encourageait les gens à mettre fin à leur abonnement à Amazon Prime.

« De nombreuses entreprises locales ont souffert des bouleversements du secteur de la vente au détail occasionnés par l’arrivée d’Amazon au Québec », rappelle la présidente de la CSN. « Si nous sommes conscients qu’un boycottage du Québec n’ébranlera peut-être pas l’empire de Jeff Bezos, chaque dollar qui n’est plus dépensé chez Amazon pourra être profitable pour nos entreprises, nos commerces et nos emplois. Et dans ces temps incertains, entraînés par un président américain qui travaille directement pour les intérêts des Jeff Bezos de ce monde, l’achat local doit, plus que jamais, être au cœur de nos habitudes de consommation. »

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Syndicat des travailleuses et des travailleurs du BMR de Matane–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 18 novembre 2024, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du BMR de Matane–CSN a été accrédité pour représenter :

Tous les salarié-es au sens du Code du travail.

Les travailleuses et les travailleurs de cette quincaillerie ont fait le choix de joindre les rangs de la CSN afin de se donner de meilleurs moyens pour l’amélioration de leurs conditions de travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleurs et travailleuses de G.E.P. de Baie-Comeau–CSN – section Sept-Îles

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 2 décembre 2024, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de G.E.P. de Baie-Comeau–CSN (section Sept-Îles) a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion des employé-es de bureau et des contremaîtres. »

Les travailleuses et les travailleurs ont décidé de quitter les Teamsters 1999, en partie à cause de l’absence d’une représentation syndicale adéquate, mais également dans le but de mettre en commun leurs efforts et partager leurs luttes syndicales avec leurs camarades de notre accréditation CSN de Baie-Comeau.

Cette nouvelle section se joindra ainsi au Syndicat des travailleurs et travailleuses de G.E.P. de Baie-Comeau–CSN et sera affiliée à la Fédération du Commerce, au Conseil central de la Côte-Nord et à la Confédération des syndicats nationaux.

Six mois de lock-out au Zoo de Granby!

Les négociations du Zoo de Granby avec ses syndiqué-es s’étirent depuis février dernier. Malgré 63 séances de négociation, dont 54 avec la conciliation du ministère du Travail, les offres patronales sont toujours insuffisantes. La direction du zoo maintient son lock-out depuis le 29 juillet dernier.

« Les dernières offres salariales ne permettent pas d’améliorer notre pouvoir d’achat par rapport à la dernière convention collective. Après six mois sans salaire en raison d’un lock-out patronal, on demande au zoo de faire mieux », soutient Camille De Rome, porte-parole du Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN, qui comptait quelque 130 membres au début du conflit de travail.

Le directeur du zoo affirme aujourd’hui qu’il n’a pas les moyens de faire plus. Le syndicat fait toutefois remarquer que d’avoir volontairement déclenché et maintenu un lock-out engendre de nombreux frais et des manques à gagner pour l’organisation sans but lucratif. On pense ici à des primes pouvant atteindre 700 $ par semaine pour les cadres qui remplacent les syndiqué-es, des frais juridiques importants, une firme nationale de communication, des gardiens de sécurité pour surveiller la ligne de piquetage, la fin des visites de naturalistes dans les écoles et la fin de l’activité le Zoo la nuit. L’administration a aussi consenti des rabais aux visiteuses et visiteurs pour compenser l’effet du lock-out. Tout cet argent aurait bien entendu été utile pour répondre aux demandes légitimes des syndiqué-es.

« On ne comprend pas que le zoo adopte une ligne aussi dure envers ses employé-es. L’usage de scabs est illégal et le déclenchement d’un lock-out ne devrait être utilisé qu’en dernier recours. Le peu de mordant de la loi contre les briseurs de grève permet malheureusement d’étirer ce conflit tout en maintenant le zoo ouvert. Quand un syndicat fait la grève, les employé-es se privent volontairement de salaire, c’est une décision beaucoup plus lourde de conséquences que ce lock-out. Il y a un net déséquilibre entre les deux. », fait valoir Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

Notons qu’en plus des scabs illégaux, le Zoo de Granby peut maintenir ses activités en utilisant de nombreux et de nombreuses bénévoles qui ne sont pas couverts par les dispositions anti-scabs de la loi. Le zoo profite de l’amour que porte une bonne partie de la population envers les animaux pour laisser ses employé-es à la rue pendant des mois.

Appel à la population

 « On invite la population à soutenir les lock-outé-es du Zoo de Granby en trouvant d’autres activités pour la semaine de relâche, tant que l’administration n’aura pas trouvé un terrain d’entente avec ses employé-es. C’est une question de respect », affirme Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Notons d’ailleurs que des organisations continuent de produire des évènements au zoo malgré le lock-out. On pense par exemple à l’auteur David Goudreault qui participera dans quelques semaines à un évènement organisé par Entrepreneuriat Haute-Yamaska, à la Ville de Granby entre autres.

Impact touristique

La CSN fait par ailleurs valoir que ce lock-out peut avoir un impact sur le milieu touristique régional. « On veut s’assurer que le zoo, qui n’a pas de réel équivalent au Québec, puisse entamer la saison touristique 2025 en mettant ce malheureux épisode derrière lui », déclare Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN, qui compte plusieurs syndicats œuvrant dans le secteur touristique.

 À propos

Le Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN représente notamment 130 salarié-es en lock-out, dont des techniciennes et des techniciens vétérinaires et en soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby. La Fédération du commerce (FC–CSN) compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Pour sa part, le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.